La préservation du patrimoine
De l’Exposition au Musée
À moins d’un kilomètre de l’Exposition Maritime, l’ancien chantier et ses trois goélettes retraitées font la joie des photographes. J.A.Z. Desgagnés n’est pas très chaud à l’idée de donner un accès à son chantier. Mais à force de se faire tirer l’oreille chaque fois qu’il visite la boulangerie tenue par Marie-Paule, celui-ci accepte finalement de louer pour une somme symbolique l’emplacement. Le Musée maritime de Charlevoix est créé !
Au début des années 1990, l’ancienne scierie est convertie en espace muséal, les goélettes Mont Royal et Mont Notre-Dame sont partiellement restaurées et la goélette Jean-Yvan est acquise par le Musée. En 1998, un incendie dévastateur enflamme la Mont Ste-Marie, la Mont Royal et la Mont Notre-Dame. Pourtant fort comme la tempête, le Musée poursuit son œuvre et acquiert la goélette pêcheuse Marie-Clarisse II et la St-André.
Au Musée maritime de Charlevoix, ce sont beaucoup les femmes de navigateurs qui sont responsables de la conservation du patrimoine. Desgagnés de naissance ou par alliance, les Carole, Pierrette, Danielle, Louisane, Kathleen et Hélène ont géré, archivé, pensé des expositions depuis près de 40 ans.
Pendant de nombreuses années, le capitaine Yvan Desgagnés met tout son leadership à présider la destinée du Musée. Michel, ethnologue et chercheur a, quant à lui, conduit plusieurs recherches sur les goélettes de Charlevoix. Fernand, homme d’affaires et navigateur chevronné, a investi temps et argent sur la goélette pêcheuse Marie-Clarisse. Son frère, Yves, l’homme de scène investit son talent en animant plusieurs activités-bénéfices. Son petit-cousin, Hubert, officier retraité de la Garde côtière canadienne, agit désormais comme conseiller scientifique. Martin, architecte paysagiste et concepteur de la beauté des lieux, en est son jardinier passionné.
D’autres marins tout aussi férus de navigation tels les Belley, Tremblay, Lavoie, Harvey, Mailloux, Tondreau, Bouchard amarreront ce musée à ces chantiers.
Ce site est désormais désigné comme un lieu historique national du Canada grâce aux nombreux bateaux qui y ont été radoubés et au maintien des bâtiments d’origine et de goélettes de bois.