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Lexique

Bôme : Souvent considéré localement comme un terme masculin, « le » bôme est un mat de charge pivotant à sa base et retenu par des jeux de palans afin de le lever, baisser ou de l’incliner dans un sens transversal ou l’autre. À la tête du bôme, on retrouve la poulie principale permettant le mouvement du cartahu utilisé pour la manutention de la cargaison.

Bordage : Chacun des madriers qui composent l’enveloppe extérieure du bateau ; l’ensemble des bordages forment le bordé. Il est courant aussi d’utiliser le terme bordé pour désigner un madrier.

Bourguignon : Petits amoncellements de glace (growlers en anglais).

Cabotage : Navigation en vue des côtes, de port en port. Le caboteur est le bateau qui effectue ce type de navigation.

Calfat : Ouvrier responsable de calfater les bateaux. Lors de la construction d’une goélette, il est le dernier à intervenir pour étanchéiser la coque et le pont de la goélette.

Calfater : À l’aide d’un maillet et de clavets, action de remplir fermement avec du coton et de l’étoupe, les fentes entre les bordages afin de les rendre étanches.

Clavet : Outil sans manche, utilisé pour poser l’étoupe.

Échouement : Synonyme d’échouage.

Épissure : Une épissure est l’action de lier deux cordages en entrecroisant les torons de leurs extrémités sans faire de nœud. L’épissure maintient la force des cordages et facilite leur libre passage dans les poulies. En effet, un simple nœud diminuerait la force du cordage de 30 à 50% et bloquerait celui-ci au moment de passer dans le réa d’une poulie. On peut épisser sur la goélette, au port ou au chantier. Comme bien des savoir-faire, l’apprentissage de l’entretien des cordages se fait à partir des conseils d’un marin expérimenté. L’épisseur est le marin qui a la tâche de faire les épissures.

Étoupe : Faite de chanvre et de lin, l’étoupe permet calfater l’embarcation, la rendant ainsi étanche. L’étoupe est enduite de résine, fabriquée avec de la gomme de sapin et de l’huile et est insérée entre deux bordés.

Étrave :   Il s’agit de la partie avant de la coque du navire. No 1. L’étrave est dessinée de façon à fendre la mer avec un minimum d’efforts. Souvent, l’ajout d’un bulbe d’étrave va améliorer l’hydrodynamisme de la coque et ainsi gagner quelques nœuds de plus ou consommer moins de carburant. L’étrave des brise-glace est la partie la plus renforcée de la coque, car elle sert à briser de la glace pouvant atteindre quelques mètres d’épaisseur. No 2. Il s’agit de la partie avant inclinée de la goélette. C’est le point de raccord de virures de bordés de chaque côté du navire. À cet endroit, la coque est renforcée par des apôtres, de lourds madriers verticaux fixés entre l’étrave et les premières membrures. À l’avant de l’étrave, on retrouve la partie visible qui est la contre-étrave sur laquelle est fixée une pièce en acier parfois surnommée le brise-mer.

Goélette (de Charlevoix) : La goélette à voile de Charlevoix était un bateau à fond plat, portant deux mats, gréée soit en ketch (la grande voile étant portée par le mat avant), ou en goélette (la grande voile étant portée par le mat arrière). Dimensions : entre 20 et 25 mètres. Comme il y a peu de quais dans la région et qu’il faut s’ajuster en fonction des marées, les navigateurs doivent s’échouer sur les battures afin de décharger leurs cargaisons. Ils adaptent les goélettes à quille, en aplanissant le fond. Une goélette à fond plat est cependant moins manœuvrable et moins agile dans les mers houleuses.

Jauge brute: Certains pourraient penser que le tonneau de jauge brute est une unité de poids. Il s’agit plutôt d’une unité de volume qui correspond à 100 pieds cubes (environ 2,83 mètres cubes) utilisée pour établir la taille d’un bâtiment.

Maillet : Le maillet est l’un des outils du calfat. Il permet d’enfoncer l’étoupe entre les bordés.

Radoub : Opération d’entretien ou de réparation de la coque d’un navire.

Tins : Pièce de bois soutenant la quille ou le fond d’un navire dans une cale sèche. À Saint-Joseph-de-la-Rive, il s’agit de glissières en bois ou en béton renforcés d’acier, placés à intervalles réguliers, qui servent de support aux goélettes.

Pinne : Surnom peu flatteur désignant une goélette à moteur du Saint-Laurent

Port en lourd : Le port en lourd d’un navire représente le chargement maximal qu’il peut emporter ce qui comprend la cargaison, les membres d’équipage, le carburant et les vivres.

Voiture d’eau : Autre nom donné à la goélette du Saint-Laurent vers les années 1960. Titre d’un film de Pierre Perrault, paru en 1968, Les voitures d’eau raconte le déclin du transport par goélette de bois. Ce long-métrage est le troisième titre d’une trilogie consacrée à l’île aux Coudres.