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Sens du devoir et don de soi : l’histoire du docteur Hanly

Le décès prématuré du docteur Mostyn n’est pas le seul qu’ait connu Almonte.

Photographie en noir et blanc du docteur Hanly, assis à l’extérieur avec ses enfants Arthur, debout derrière le docteur Hanly, Lois, debout à côté du docteur Hanly, et Bruce, assis sur les genoux du docteur Hanly.

Le docteur Hanly et ses trois enfants

Le docteur John Frederick Hanly est un médecin populaire d’Almonte de 1893 jusqu’à sa mort en 1927. Né à Waubaushene, en Ontario, il découvre le monde des soins de santé dès son jeune âge alors que son père, le docteur John Hanly lui aussi, l’emmène lors de ses visites chez les patients. Le jeune homme grandit en voyageant dans les communautés éloignées autour de Waubaushene avec son père.

C’est cette expérience qui le pousse à s’inscrire à une formation médicale à l’Université de Toronto. Diplômé à 23 ans, il travaille avec son père en tant que médecin ambulant à Waubaushene. Souvent, cela implique de chausser des raquettes ou de partir en bateau pour atteindre les patients des communautés éloignées. Après l’obtention de son diplôme, il épouse Jean Elizabeth Kean et part pour Almonte en 1893. La famille s’implique dans la vie communautaire et familiale. Le couple a trois enfants, Arthur, Lois et Bruce, et vit sur la rue Bridge.

Dévouement envers les patients

Bien qu’il soit père de famille, le docteur Hanly trouve toujours du temps pour ses patients et fait passer les besoins des autres avant les siens. Selon un papier à en-tête de son cabinet, ce dernier est ouvert de 8 h à 10 h, de 13 h à 15 h et de 19 h à 21 h. Entre ces heures d’ouverture, le docteur Hanly fait des visites à domicile, des tournées dans les hôpitaux et des voyages pour voir ses patients. Il va sans dire que ses journées sont souvent longues et bien remplies.

Annonce publicitaire du docteur Hanly dans l’Almonte Gazette.

Cartes de visite publiées dans l’Almonte Gazette

Le docteur Hanly est reconnu pour ses relations bienveillantes et sincères avec ses patients. Il rédige des ordonnances à toute heure et fait des visites à domicile dans n’importe quelle condition météorologique. Pourtant, rendre visite à des patients en campagne pendant une tempête hivernale peut s’avérer particulièrement problématique. Dans de telles situations, le docteur informe le téléphoniste de l’endroit où il souhaite aller, et le téléphoniste demande aux fermiers qui vivent sur la route de dégager un chemin pour la voiture hippomobile du docteur. Ce sont ces efforts collectifs qui permettent de maintenir les patients en santé.

Photographie en noir et blanc du docteur Hanly dans sa voiture hippomobile. La photo a été prise sur la rue Church, à Almonte.

Docteur Hanly et sa voiture hippomobile

Un homme impliqué dans la communauté

Bien qu’il soit très occupé, le docteur Hanly est également très impliqué au sein de la communauté d’Almonte. Il dédie son temps à des questions d’éducation, notamment en étant membre du conseil scolaire d’Almonte et de l’association d’éducation du comté de Lanark.

Il siège également au conseil de la bibliothèque publique, est secrétaire de la Bethany United Congregation, médecin local pour le Chemin de fer Canadien Pacifique et médecin-hygiéniste d’Almonte, en plus de jouer au cricket au sein du club d’Almonte.

Photographie en noir et blanc d’un homme portant des écouteurs, assis sur une chaise à côté d’une radio. Il porte une chemise blanche et un gilet noir.

Docteur Hanly à sa maison, Noël 1925

Lors de la pandémie de grippe de 1918-1919, le docteur Hanly travaille sans relâche à aider ses patients. Le poids de la pandémie finit par peser sur sa santé, et son médecin de Toronto lui conseille de rester alité pendant six mois pour reposer son cœur. Malgré les recommandations de son médecin, le docteur Hanly met fin à son alitement plus tôt que prévu, et c’est lors d’une matinée ordinaire de rendez-vous et d’autres courses, le 28 février 1927, qu’il s’effondre en rentrant chez lui.

La ville d’Almonte, plongée dans le deuil, s’emploie à lui rendre hommage. Ses funérailles ont lieu le mercredi suivant la semaine de son décès, et les écoles sont fermées afin que tous puissent y assister. La procession funéraire traverse toute la ville, et les magasins ferment leurs stores en signe de respect. Les femmes pleurent ouvertement tandis que les hommes restent muets et refermés sur eux-mêmes. Almonte a perdu non seulement un docteur, mais également un ami.