Soins de santé à domicile
Dans les petites villes et villages de Mississippi Mills, les soins de santé sont davantage prodigués à domicile que dans des hôpitaux. Comme les zones rurales ne disposent généralement pas de fonds pour des hôpitaux, les médecins rendent visite à leurs patients à domicile. Les apothicaires et les pharmaciens offrent une gamme de médicaments, que les habitants peuvent utiliser pour traiter divers maux.
Les pharmacies d’hier et d’aujourd’hui
Les pharmacies d’autrefois à Mississippi Mills ne ressemblent en rien à celles d’aujourd’hui. Les étagères en bois des pharmacies locales sont garnies de pots en verre contenant des pâtes et des poudres, et les médicaments fabriqués, ou leurs ingrédients, sont très peu contrôlés. À l’aide d’un mortier et d’un pilon, les pharmaciens fabriquent leurs propres lots de médicaments à partir de leurs « réserves de drogues ».
En 1934, Wilf Snedden prend la relève de la pharmacie de M. MacFarlane située au 24, rue Mill, à Almonte. Diplômé de l’Ontario College of Pharmacy de Toronto, M. Snedden y desservira la communauté pendant 39 ans. Lorsque la devanture du commerce de la rue Mill a été reconstruite après un incendie en 1904, deux façades y ont été aménagées. M. Snedden loue le plus petit local du bâtiment.
Il se souvient du soir de l’accident ferroviaire d’Almonte, en 1942. Tous les membres de la communauté qui fournissaient des soins de santé avaient été appelés à mettre leurs efforts et ressources en commun ce soir-là, et M. Snedden avait rapidement épuisé ses réserves.
Annonces publicitaires
Il suffit de feuilleter quelques pages de journaux comme l’Almonte Gazette pour trouver des annonces publicitaires pour des médicaments et des apothicaires locaux. Ces derniers y font la publicité de leurs médicaments et commerces locaux dans l’espoir d’attirer des clients. Ces médicaments sont appuyés par diverses allégations. En voici quelques exemples.
Les Infirmières de l’Ordre de Victoria du Canada
À la fin des années 1890, une pénurie de professionnels de la santé se dessine partout au Canada, tant dans les régions éloignées que dans les villes et villages en pleine croissance. En 1897, Lady Aberdeen fonde Les Infirmières de l’Ordre de Victoria (VON). L’organisation est baptisée ainsi pour célébrer le jubilé de diamant de la reine Victoria. Le mandat de VON est de fournir des services infirmiers à domicile dans les régions du Canada dépourvues de services de soins de santé.
Marjorie Weir et le VON
Née à l’hôpital Rosamond Memorial, Marjorie Weir a vécu toute sa vie à Almonte. Après une carrière de 27 ans comme infirmière à l’hôpital général d’Almonte, elle s’est jointe à l’équipe de VON.
Lors d’un entretien avec le Musée régional de North Lanark, Mme Weir a discuté de son expérience au VON. Son travail consistait à rendre visite aux patients après leur sortie de l’hôpital pour les aider avec leurs soins à domicile.
Après avoir consacré toute sa vie professionnelle à aider les habitants d’Almonte, Mme Weir n’a que des commentaires positifs à dire au sujet de son travail en tant que prestataire de soins de santé dans une petite ville.
« J’aimais mon travail. J’ai eu de la difficulté à prendre ma retraite tant j’aimais mon métier », confie Marjorie Weir. Elle appréciait les liens étroits qu’elle pouvait tisser avec ses patients et les relations qu’elle entretenait avec ses collègues infirmiers et infirmières ainsi qu’avec les médecins de l’hôpital général d’Almonte.
Visionnez cette vidéo avec une transcription : Une entrevue avec Marjorie Weir