L’école à classe unique
Interviewer: Amanda Foote pour le musée de la gare Beiseker
Cadreur et monteur : Jarret Twoyoungmen
2020
Beiseker Station Museum
Description : Cette brève vidéo porte sur l’école à classe unique dans les prairies du sud de l’Alberta pendant les premières décennies d’existence de ces écoles. Cette vidéo fait partie d’une exposition sur l’enseignement dans une région qui s’appelle maintenant Beiseker. Cette localité est située dans la province de l’Alberta, au Canada.
(Leah Uffelman partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leah Uffleman : Mon école se trouvait à Irricana. À l’époque, tous les enfants faisaient partie du même district scolaire, appelé district scolaire de Wheatland. L’école était à plus d’une dizaine de kilomètres du village de Beiseker. Comme vous le savez, dans le temps, le gouvernement avait décrété que toutes les écoles devaient se trouver à huit kilomètres de distance pour qu’elles soient accessibles à un grand nombre d’élèves.
(Adrian Wolfleg est assis dans la Niitsitapiisini: Our Way of Life Galerie du Glenbow Museum devant un grand tipi)
Adrian Wolfleg : À mon école, il n’y avait pas de poêle à bois ou quelque chose du genre, et il y avait plus d’une salle de classe. En fait, il y avait l’école primaire, puis l’école secondaire a ouvert ses portes à cette même époque. C’est là que j’allais à l’école.
(Vera Schmaltz partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Vera Schmaltz :Dans la classe, il y avait un pupitre, des crayons et des cahiers de brouillon pour chaque élève. Il y avait quelques manuels scolaires, mais pas pour tous les élèves. La maîtresse d’école écrivait la matière au tableau. On ne pouvait pas écrire dans les manuels parce qu’ils devaient servir aux élèves de l’année suivante. Les années scolaires allaient de la première à la huitième année. Il y avait 18 à 20 enfants environ. Il fallait copier la matière de nos manuels ou du tableau en suivant les consignes de notre maîtresse. Et dans le temps, la photocopieuse n’existait pas. Il y avait une sorte de cadre en bois, un peu comme un livre. Au milieu, il y avait une charnière et un cadre de chaque côté. Il mesurait environ 20 centimètres sur 30 centimètres. La maîtresse préparait une gélatine transparente qu’elle versait dans le cadre. Puis elle écrivait quelque chose sur une feuille de papier avec un crayon à encre indélébile, elle humectait le gel et plaçait le papier sur la surface de gélatine, puis l’encre se transférait sur le papier. Quand elle voulait faire des copies, elle l’humectait de nouveau et mettait une feuille de papier propre. De temps en temps, elle enlevait la gélatine et en mettait de la nouvelle parce que la vieille était pleine d’encre.
(John Richter partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
John Richter: Il y avait une cloche à notre école, mais parce que j’habitais tout près, mes parents veillaient à ce que je sois à l’école à l’heure la plupart du temps.
(Fred Lyczewski partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Fred Lyczweski : On n’allait pas au village trop souvent parce qu’en général, on allait à l’école, on rentrait à la maison et on se changeait. L’hiver, on jouait dans la neige. L’été, on se trouvait des choses à faire. De temps en temps, on allait patiner au village en hiver, mais pas souvent. Dans le temps, on n’avait pas de sports et toutes sortes de choses à faire comme aujourd’hui.
(Leah Uffelman partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leah Uffleman : Dans les premiers temps, les localités étaient responsables de leurs propres écoles. Elles devaient les baptiser, les garder en fonction et assurer leur financement, avec un peu d’aide du gouvernement. Dans le district, bien des personnes ne s’y connaissaient pas en menuiserie et ainsi de suite, mais les gens se sont retroussé les manches et ont réussi à construire une école, puis certains se sont faits membres de son conseil.
(Jean Schwengler partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Jean Schwengler: C’était la campagne. Il y avait si peu d’enfants que tout le monde mettait la main à la pâte. Petits et grands jouaient à toutes sortes de jeux ensemble. Il n’y avait pas de ségrégation. Tous les enfants évoluaient ensemble.
(le logo du musée de la gare Beiseker apparaît)