L’école de Craigduh, la santé et le bien-être
Interviewer: Amanda Foote pour le musée de la gare Beiseker
Cadreur et monteur : Jarret Twoyoungmen
2020
Beiseker Station Museum
Description : Cette brève vidéo porte sur la santé et le bien-être des jeunes élèves dans les prairies du sud de l’Alberta. Cette vidéo fait partie d’une exposition sur l’enseignement dans une région qui s’appelle maintenant Beiseker. Cette localité est située dans la province de l’Alberta, au Canada. L’histoire commence à l’école historique de Craigduh.
(Leonard Hagel partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leonard Hagel :
On subissait un contrôle médical en début de journée. Matin après matin, une personne (un élève plus âgé) nous posait des questions évidentes pour savoir si on s’était brossé les dents, peigné les cheveux et ainsi de suite. À la fin de l’inspection, on nous remettait une étoile dorée, ce qui était quelque chose.
(Leah Uffelman partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leah Ufleman:
Mme Forton nous faisait répéter : « Si tu tousses, renifles ou éternues, prends ton mouchoir s’il te plaît ». On récitait ça en chœur.
(Leonard Hagel partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leonard Hagel :
Une fois par année, une garde-malade venait à l’école pour immuniser les enfants. Tous les enfants du quartier étaient immunisés.
(Jean Schwengler partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Jean Schwengler:
Pas pour la varicelle, mais pour la rougeole, la coqueluche, la diphtérie, puis la polio. Les garçons de la neuvième année, la moitié d’entre eux perdaient connaissance (en riant) et ne pouvaient pas se faire vacciner.
(Leah Uffelman partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leah Ufleman:
Il y avait une garde-malade qui venait nous examiner. Elle vérifiait notre ouïe, notre vue et regardait si on avait des plaies ou des choses du genre.
Dans le temps, on ne parlait pas de ce qui se passait entre notre cou et nos genoux. Il était hors de question d’en parler. Quand on en parlait, c’était à voix basse. C’était très, très personnel. Et les mères de famille ne parlaient jamais de choses personnelles. Quand j’étais jeune, je me posais des questions sur l’utilité de certaines boîtes bleues sur l’étagère. Quand j’ai demandé à ma mère ce que c’était, elle m’a répondu que c’était une affaire de filles. Et si je posais la question à mes sœurs, elles ne me le disaient pas non plus. Elles étaient plus vieilles que moi. Donc quand la maîtresse d’école nous a parlé d’hygiène et nous a parlé de ça, c’est là que j’ai appris ce que c’était cette histoire de filles.
(Leonard Hagel partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leonard Hagel :
Je me souviens qu’à un moment donné, la garde-malade est venue à l’école le midi. On jouait dans les arbres et on mangeait notre repas. Elle n’avait pas aimé ça parce que ce n’était pas propre. C’était sale. On se disait toujours qu’un peu de saleté ne faisait de tort à personne.
(Leah Uffelman partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leah Ufleman:
J’étais sur la balançoire à bascule et les enfants me faisaient sauter brusquement, comme c’était coutume à l’époque. Une chute s’est soldée par un nez cassé, une commotion cérébrale et une visite à l’hôpital général de Calgary. Je m’en souviens très bien. Dans le temps, personne n’avait pensé que l’équipement du terrain de jeu pouvait être dangereux. À l’époque, on avait de grandes balançoires avec de longues cordes et une planche de bois. Si on en recevait un coup sur la tête, ça pouvait être très grave. On pouvait aussi tomber en bas de la balançoire, surtout si un grand élève nous donnait une grosse poussée dans le dos.
(Matt Schmaltz partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Matt Schmaltz:
À Beiseker, il y avait du fluorure dans l’eau. Dans le temps, l’eau venait entièrement des puits et les dentistes remarquaient toujours que les gens de Beiseker avaient de bonnes dents.
(Jean and Frank Schwengler partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Jean Schwengler:
On allait chez le dentiste seulement quand c‘était nécessaire parce qu’on n’avait pas beaucoup d’argent dans ce temps-là. Les gens n’y allaient tout simplement pas. Surtout quand les dents de lait sortaient.
Frank Schwengler: Le dentiste venait dans la région. Il logeait au motel et je me souviens de m’être fait enlever une dent pour 5,00 $.
(le logo du musée de la gare Beiseker apparaît)