L’école de Goderich et l’apprentissage
Interviewer: Amanda Foote pour le musée de la gare Beiseker
Cadreur et monteur : Jarret Twoyoungmen
2020
Beiseker Station Museum
Description : Cette brève vidéo porte sur les perceptions et les connaissances d’anciens élèves à propos de leurs maîtres et maîtresses d’école des prairies du sud de l’Alberta. Cette vidéo fait partie d’une exposition sur l’enseignement dans une région qui s’appelle maintenant Beiseker. Cette localité est située dans la province de l’Alberta, au Canada. Cette histoire commence à l’école historique de Goderich.
(Jean Schwengler partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Jean Schwengler: J’ai fréquenté une petite école de campagne, l’école de Goderich, située à près de treize kilomètres à l’ouest et un kilomètre et demi au sud. C’était mon école de la première à la huitième année, soit de 1945 à 1952.
(Leonard Hagel partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leonard Hagel : Alice Barkley était ma première maîtresse d’école. Elle devait avoir environ 18 ans et était nouvellement diplômée de l’école normale ou quelque chose du genre. Elle était très dévouée. Je n’ai jamais vraiment compris comment elle pouvait organiser les huit années scolaires dans une seule pièce, mais elle semblait bien se débrouiller.
(Monty Metzger partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Monty Metzger: Notre maître d’école était M. Anderson. D’après mes souvenirs, c’était un bon gars. Il était gentil avec tout le monde. Il jouait au baseball avec nous, des choses du genre.
(Leah Uffelman partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leah Ufleman: Elle était très stricte, mais sans être déraisonnable. Elle était très, très patiente. J’ai souvent pensé à elle au fil des ans. C’était un bon modèle à suivre pour les élèves.
(Frank Schwengler partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Frank Schwengler: On avait de bons maîtres et bonnes maîtresses d’école. Je me souviens de pas mal tous.
(Leah Uffelman partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leah Ufleman: Un seul maître ou une seule maîtresse d’école pouvait avoir dix années scolaires dans sa classe, six années scolaires tout au moins et parfois même jusqu’à douze dans certaines écoles. C’est absolument incroyable qu’elle pouvait s’occuper de tout ça. On pourrait parler tellement longtemps de leur vie, de ce qu’ils ont dû endurer. Ils étaient tellement braves. Le fait de vivre au milieu de nulle part, sans voiture ou véhicule, sans moyen de sortir de là. Et il y avait des gens qui pouvaient leur faire du mal. Ils n’étaient pas en sécurité et n’étaient nullement protégés si quelqu’un décidait de les voler ou de leur faire d’autre chose. En plus de braver les éléments de l’hiver, de faire tout ce qui précède et de s’occuper des besoins des enfants et de leurs propres besoins.
(Vera Schmaltz partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Vera Schmaltz: Ils vivaient dans un bâtiment qui leur était réservé, une petite maison dans la cour de l’école. Il y avait environ trois pièces, une cuisine, un salon et une chambre à coucher. L’hiver, il fallait qu’elle réchauffe l’école avant l’arrivée des élèves. Il y avait un gros poêle rond dans la classe. Le poêle chauffait. Vers la fin de l’après-midi, les garçons sortaient de l’école pour aller chercher de gros morceaux de charbon. Ils les mettaient dans le feu pour qu’il brûle pendant toute la nuit. Le matin, la maîtresse allait dans la classe pour attiser le feu avant notre arrivée. Elle réchauffait l’école pour nous. Les garçons devaient toujours veiller à ce qu’il y ait toujours beaucoup de charbon dans les chaudières.
(Fred Lyczewski partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Fred Lyczewski: Elle devait tout faire. Elle devait garder le feu en vie. Elle devait balayer les planchers, sortir les cendres de l’école, aller chercher de l’eau. Il n’y avait pas de puits sur le terrain de l’école, mais à côté de l’école, il y avait la ferme. Il fallait transporter l’eau de la ferme jusqu’à l’école pour la boire. Le maître ou la maîtresse d’école faisait vraiment tout.
(Adrian Wolfleg est assis dans la Niitsitapiisini: Our Way of Life Galerie du Glenbow Museum devant un grand tipi)
Adrian Wolfleg: On a été élevés de manière traditionnelle. On a des sociétés, des groupes de pairs. Mon neveu était le chef d’une société pour des enfants de neuf, dix ou onze ans. Il y en a qui ne considéreraient pas un enfant de onze ans comme un chef, mais aux yeux de ce groupe, il était leur chef. Il leur enseignait des choses, il s’occupait d’eux, il partageait des choses avec eux. Il était propriétaire d’un tipi. Il possédait des connaissances que certaines personnes qui ne faisaient pas partie de cette société possédaient aussi. Et en vieillissant, enseigner, devenir un aîné, c’est relatif.
(John Richter partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
John Richter: Voici une photo de ma classe de cinquième année. Ma maîtresse d’école s’appelait Mme Velker. Je me souviens que son expression préférée était : « Aw fiddlesticks ». J’ai aimé tous mes maîtres et maîtresses d’école.
(le logo du musée de la gare Beiseker apparaît)