L’école de Herbert Spencer et les classes
Interviewer: Amanda Foote pour le musée de la gare Beiseker
Cadreur et monteur : Jarret Twoyoungmen
2020
Beiseker Station Museum
Description : Cette brève vidéo porte sur les programmes pédagogiques d’antan dans les prairies du sud de l’Alberta. Cette vidéo fait partie d’une exposition sur l’enseignement dans une région qui s’appelle maintenant Beiseker. Cette localité est située dans la province de l’Alberta, au Canada. L’histoire commence à l’école historique de Herbert Spencer.
(Leah Uffelman partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leah Ufleman: Il y a une autre école à l’ouest d’Irricana. C’est l’école de Herbert Spencer. C’était un nom assez étrange pour une école de campagne, parce qu’Herbert Spencer était un philosophe britannique de l’époque. Donc, c’est assez étrange que les gens se soient mis d’accord sur ce nom.
(Adrian Wolfleg est assis dans la Niitsitapiisini: Our Way of Life Galerie du Glenbow Museum devant un grand tipi)
Adrian Wolfleg: Quelques petites-filles de ma grand-mère fréquentaient cette école et elles allaient jouer dehors. Elle leur avait dit : « Venez ici ». Elle avait placé des articles sur la table pour chacune des filles. Elle leur a montré comment faire leurs propres mesures et leurs propres mélanges pour faire du bannock, du pain bannock au four. Elles n’ont pas obtenu les mêmes résultats parce que certaines d’entre elles se sont dépêchées pour finir le plus vite possible. D’autres posaient des questions du genre : « Comment est-ce que je fais ça? Comment je mélange ça? Qu’est-ce que je fais avec ça? » Une fois terminé, le bannock des trois filles était bon à manger, puis elles sont allées jouer dehors. À leur prochaine visite chez grand-maman, elles lui ont toutes demandé : « Grand-maman, est-ce qu’on va faire ça? Et puis ça? » « Oh non, ça va. Vous pouvez aller jouer dehors. » Mais elle a rappelé une des trois filles. Quand elle est entrée, elle lui a demandé de s’asseoir avec elle parce qu’elle lui donnait l’impression d’être prête à ce moment-là, prête à apprendre autre chose. Donc au lieu de tout mettre ensemble et de simplement mélanger letout pour en finir le plus vite possible, elle a appris comment procéder. Elle s’est familiarisée avec la chimie de la cuisine, les épices, les assaisonnements et les méthodes.
(Leonard Hagel partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leonard Hagel:
Sur un mur de l’école, il y avait une mappemonde. Elle revêtait beaucoup d’importance pour toutes les années scolaires, surtout compte tenu de ce qui se passait sur la planète.
(John Richter partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
John Richter: Cette lampe, je l’ai fabriquée dans mon cours de métiers. Elle a environ 75 ans.
(Vera Schmaltz partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Vera Schmaltz: Les matières étaient l’arithmétique, la lecture, l’anglais, la géographie et les actualités.
(Jean Schwengler partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Jean Schwengler: Tous les élèves devaient faire des pages complètes de lettres A : des a minuscules et des A majuscules. En première et en deuxième années. Et des compositions. Il fallait tout écrire. Le changement…
(Leonard Hagel partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leonard Hagel:
Il y avait un grand tableau sur lequel l’alphabet était écrit. Ça faisait partie de nos outils d’apprentissage. Je ne me souviens pas de l’existence d’une bibliothèque.
(Leah Uffelman partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leah Ufleman: Une des histoires de l’époque dont je me souviens, c’est celle de Beautiful Joe, au sujet d’un chien qui n’avait plus d’oreilles. Les séries de Black Beauty et de Burgess. Il écrivait au sujet de la faune.
(Vera Schmaltz partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Vera Schmaltz: Je pense que les filles ont lu Anne, la maison aux pignons verts. Je me souviens des livres Dick and Jane et Spot and Puff en première année. J’aimerais bien avoir ces livres-là maintenant.
(Leah Uffelman partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leah Ufleman: C’est la maîtresse qui décidait où les élèves allaient s’asseoir. Le siège de nos pupitres se soulevait. Il y avait une tablette sous le pupitre, et un encrier sur le dessus.
(Matt Schmaltz partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Matt Schmaltz: On avait des livres aussi, je pense, mais je me souviens des encriers. Il n’y avait pas de stylos à bille. Je me souviens que je traçais des cercles et que je gribouillais. Je m’exerçais à faire ça. Et aussi, on avait des crayons à mine de plomb, des gommes à effacer et des taille-crayons. Pas d’ordinateurs.
(Adrian Wolfleg est assis dans la Niitsitapiisini: Our Way of Life Galerie du Glenbow Museum devant un grand tipi)
Adrian Wolfleg: La danse du pow-wow était, en fait, incorporée à une danse sociale. Donc, au lieu d’apprendre à danser le fox-trot et la valse, ils apprenaient aussi la danse du hibou et la danse en rond.
(John Richter partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
John Richter: Il y avait la lecture, l’écriture et l’arithmétique. C’étaient là nos cours de base. Il n’y avait pas beaucoup de cours facultatifs. À l’école secondaire, il y avait un cours facultatif. C’était la dactylo et on pensait que ça ne servait à rien, mais on l’a suivi pour obtenir nos crédits. Maintenant, je me disais que j’aurais dû mieux m’appliquer parce qu’il faut utiliser des claviers maintenant.
(Matt Schmaltz partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Matt Schmaltz: Je me souviens d’avoir lu un livre. Je ne me souviens plus du titre. Je n’étais pas du genre à lire des livres. Mais notre enseignant, M. Plant, il m’a donné un livre et m’a dit de le lire. C’était sûrement à l’école secondaire. Je l’ai lu. Ce n’était pas un long livre, mais cette année-là au moins, j’ai lu un livre. Maintenant, je lis beaucoup. J’aime ça en fait. Mais quand on est jeune, on pense autrement.
(Leonard Hagel partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leonard Hagel:
Les bulletins scolaires, c’était intéressant parce qu’ils étaient à la discrétion de l’enseignant ou de l’enseignante. Mais peu importe, ça fait plus de 80 ans que tout ça s’est passé. Ce sont des souvenirs lointains.
(le logo du musée de la gare Beiseker apparaît)