L’école d’Odessa et l’hiver
Interviewer: Amanda Foote pour le musée de la gare Beiseker
Cadreur et monteur : Jarret Twoyoungmen
2020
Beiseker Station Museum
Description : Cette brève vidéo porte sur les activités des jeunes élèves pendant les mois froids de l’hiver dans les prairies du sud de l’Alberta. Cette vidéo fait partie d’une exposition sur l’enseignement dans une région qui s’appelle maintenant Beiseker. Cette localité est située dans la province de l’Alberta, au Canada. L’histoire commence à l’école historique d’Odessa.
(Leah Uffelman partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leah Ufleman:
Odessa, voilà un autre nom intéressant. La plupart des gens de l’endroit sont partis d’Odessa, en Russie, pour s’installer dans les États du Dakota, puis ils ont migré vers Beiseker. En Russie, leur village s’appelait Odessa. C’est pour ça qu’ils ont baptisé ce village Odessa.
(Matt Schmaltz partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Matt Schmaltz:
Pour commencer, ils sont venus d’Odessa, en Russie, puis en 1891, ils se sont installés à Hague, dans le Dakota du Nord. La terre était de mauvaise qualité là-bas. Ce n’était pas la meilleure terre qui soit, et le Canada commençait à s’ouvrir.
(Monty Metzger partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Monty Metzger:
Il faisait vraiment froid l’hiver et papa me déposait à l’école en tracteur. Le tracteur n’avait pas de cabine. J’allais à l’école comme ça.
(Vera Schmaltz partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Vera Schmaltz: L’hiver, quand il faisait pas mal froid, mes parents avaient une grosse pierre. Maman la mettait au four la veille, avant de se coucher, et le matin, papa la mettait dans le chariot.
(Matt Schmaltz partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Matt Schmaltz:
L’hiver, oui, on avait une patinoire extérieure. On aidait à inonder sa surface pour faire de la glace et jouer au hockey. Je me souviens que j’aidais à faire la glace. On l’inondait pendant toute la soirée avec un petit tuyau d’arrosage, d’un bout à l’autre.
(John Richter partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
John Richter:
On jouait sur une patinoire extérieure, là où se trouve l’aréna actuel. Ce n’était pas facile parce qu’il fallait d’abord enlever la neige recouvrant la glace. On avait un petit poêle à bois dans le vestiaire.
(Matt Schmaltz partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Matt Schmaltz:
On avait des grattoirs artisanaux, en bois avec une sorte de barre de métal, puis on pelletait. Quand il neigeait, il fallait enlever la neige. Oui, c’était différent, mais on aimait ça.
(Frank Schwengler partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Frank Schwengler : On coupait des morceaux de poteaux de téléphone en plaques et avec ça, on se faisait des pierres de curling. On plantait une tige dedans, on la recourbait et on allait sur de petits étangs ou endroits gelés, dans la cour d’école ou ailleurs, et on jouait au curling.
(Fred Lyczewski partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Fred Lyczewski:
On prenait des bicyclettes et on se promenait dans la cour où le terrain était dur et on s’amusait comme ça. Il faisait froid, mais on savait comment avoir du plaisir quand même.
(Leonard Hagel partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leonard Hagel : L’hiver, on faisait des randonnées en traîneau. Quand on rentrait à la maison, nos vêtements étaient mouillés et on les accrochait proche de la fournaise.
(Leah Uffelman partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leah Ufleman:
C’est certain que les vêtements n’étaient pas comme ceux d’aujourd’hui. Les tissus aussi étaient différents. L’hiver surtout, quand il fallait se déplacer à pied, on portait un habit particulier, un habit de neige. Le tissu de ces habits était épouvantable. Il fallait porter plusieurs épaisseurs de vêtements en dessous. Ils n’étaient pas bien ajustés aux chevilles et aux poignets. La neige était souvent intense. Il fallait traverser des bancs de neige et des choses du genre. C’était pénible.
(Jean Schwengler partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Jean Schwengler:
L’hiver, je devais porter de grands bas bruns et des souliers de feutre. Oh, ce que je les détestais! Mais j’avais les pieds au chaud. Ils étaient confortables, mais ils étaient affreux.
(Monty Metzger partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Monty Metzger:
Notre maître d’école habitait juste à côté, près de chez G.G. Berreth. L’hiver, il rentrait manger chez lui le midi et à son retour, il nous arrivait de faire une boule de neige bien mouillée. On la plaçait au-dessus de la porte et quand il l’ouvrait, elle lui tombait dessus et tout le tralala. On avait bien du plaisir.
(Leah Uffelman partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leah Ufleman:
Dans toutes les écoles, la période de l’année la plus emballante, c’était celle des concerts de Noël. Les répétitions, la musique, tout était merveilleux. Ces concerts ont permis à beaucoup d’enfants de faire de la musique.
(Frank Schwengler partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Frank Schwengler : Il y avait des concerts de Noël à toutes les écoles. Tous les élèves y participaient. Les petits avaient des morceaux un peu plus simples, tandis que les grands en faisaient un peu plus.
(Leonard Hagel partage des souvenirs de sa maison sur Zoom)
Leonard Hagel : C’était tout un événement dans le temps. Il y a 80 ans, tout était tellement différent en matière d’électricité et d’éclairage.
(Fred Lyczewski partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Fred Lyczewski:
À l’époque, il n’y avait pas d’électricité à l’école. Un des voisins apportait son tracteur et ensemble, les pères des élèves organisaient et créaient une scène.
(Jean and Frank Schwengler partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Jean Schwengler:
Je me souviens des concerts plus particulièrement parce qu’on sortait de l’école. C’était dur quand même.
Frank Schwengler : Ça permettait aussi aux parents de passer un peu de temps ensemble.
(Vera Schmaltz partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Vera Schmaltz: Il y avait un ou deux sketches, puis de la danse et des poèmes. On chantait aussi toujours des cantiques de Noël. L’événement se terminait toujours par une crèche vivante.
(Jean and Frank Schwengler partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Jean Schwengler:
La salle était comble et bien sûr, le père Noël était de la partie. Chaque enfant recevait un sac rempli de bonbons et une orange de Noël.
(Fred Lyczewski partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Fred Lyczewski:
Ce que j’ai toujours aimé des concerts de Noël, c’est que tout le monde participait. Quand les écoles sont plus grosses, ce n’est pas toujours possible.
(Jean and Frank Schwengler partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Frank Schwengler:
On avait tous hâte aux concerts parce qu’on avait beaucoup de répétitions aussi. On se trouvait bien bons.
(John Richter partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
John Richter:
Je me souviens de la Saint-Valentin. On voulait tous quelque chose pour notre maître ou notre maîtresse d’école. On donnait des cœurs aux autres élèves de la classe, pendant nos années scolaires intermédiaires.
(Fred Lyczewski partage ses souvenirs au Club des années d’or de Beiseker)
Fred Lyczewski:
C’était assez difficile pour nous de partir parce que les routes étaient enneigées. On n’avait pas l’équipement qu’on a de nos jours, mais les humains sont déterminés et si ça ne fonctionne pas d’une certaine façon, on trouve généralement une autre manière de parvenir à nos fins. C’est encore le cas de nos jours.
(le logo du musée de la gare Beiseker apparaît)