Silbernagel, 1910-1948, à proximité de l’école
Profitez de la vidéo, Silbernagle et ses alentours, avec une transcription
En 1910, la famille Silbernagel a fait don d’un lopin de terre en vue de la construction d’une des premières écoles de la région. Cette collectivité très unie a construit « une vraie école de campagne avec toutes les familles des alentours ». L’école à classe unique a été agrandie en 1926 et une deuxième maîtresse d’école, Mme Gallagher, a été embauchée. Mme Gallagher et son mari ont enseigné à l’école de Silbernagel pendant dix ans. Le bâtiment de l’école a été déplacé en 1948, puis démoli plus tard. La résidence des maîtres a aussi été déménagée. Elle a été rénovée et sert toujours de maison.
Les dépendances des cours d’école étaient également régies par le gouvernement. Il y avait un hangar à charbon et deux toilettes extérieures, pour les garçons et pour les filles. Comme dans le cas des propriétés familiales rurales, l’une des plus grandes priorités était la construction d’une écurie. Souvent, celle-ci était même aménagée avant les toilettes. L’écurie servait aussi de « chalet » improvisé aux adolescents désireux de s’éloigner un peu des petits et de la supervision du personnel enseignant.
« Tous les matins, il fallait préparer chevaux et chariots, et le midi, il fallait les faire boire et manger. Le cheval de chaque famille restait dans une stalle pendant les classes. Pour les enfants plus âgés qui devaient faire des tâches, l’écurie était un prétexte pour s’éloigner du quotidien. Le maître ou la maîtresse d’école devait rester dans l’école pour superviser les enfants. Les garçons plus âgés passaient souvent du temps dans l’écurie de l’école, mais ils n’avaient pas le droit d’y flâner trop longtemps. Ils pouvaient sortir et faire ce qu’ils avaient à faire, mais s’ils restaient dans l’écurie trop longtemps, ils avaient tendance à se mettre dans le pétrin. »
Leonard Hagel
Le terrain de jeu était composé d’une balançoire et d’un terrain de balle molle. Il arrivait parfois que des familles fournissent d’autres équipements comme des balançoires à bascule.
Même si certains maîtres et maîtresses d’école vivaient chez des familles de la région, le gouvernement fournissait les plans de construction d’une résidence des maîtres éventuelle. Cette minuscule habitation de deux ou trois pièces comptait une cuisine, un salon et une chambre à coucher. Dehors, il y avait un petit jardin et un puits d’eau. Un petit poêle à bois permettait de chauffer la demeure. Certains maîtres et maîtresses d’école formaient un couple, mais la plupart du temps, il s’agissait de jeunes femmes célibataires. Les maîtres et maîtresses d’école vivaient seuls, près des écoles, et avaient peu de liens avec le monde extérieur