Passer au contenu principal

Bataille du fort Érié : le moral et la misère

Le fort Érié est situé à la source de la rivière Niagara, sur la rive canadienne directement en face de Buffalo, dans l’État de New York. Les Américains ont pris possession du fort au début de juillet, et le mois suivant, sous les ordres du lieutenant-général Gordon Drummond, les Britanniques se préparent à le reprendre. Les renforts britanniques, y compris le régiment de Watteville, arrivent d’un peu partout dans le sud du Haut-Canada. Ils travaillent assidûment à construire les batteries d’artillerie qui devront soutenir l’assaut.

 

Dessin ancien en couleur montrant plusieurs soldats et une femme en vêtements de 1812, assis à une table dans une tente ouverte. D’autres soldats se détendent tout près.

Détail de Suttling Booth (Stand du cantinier), 1808. Gravure à l’aquatinte. Artiste : John Augustus Atkinson et John Hill dʼaprès John Augustus Atkinson. Publié par William Miller et James Walker. Londres, le 1er janvier 1808. National Army Museum (R.-U.), collection en ligne.

 

Tout l’été, il a fait mauvais temps, et les hommes campent dans les bois sous une pluie constante. La maladie les afflige, et ils sont à court de rations et de réconfort. Le moral est à son point plus bas le 15 août, quand ils reçoivent l’ordre d’attaquer la nuit même.

 

C’était un camp plus temporaire que permanent; les soldats s’abritaient sous des branches d’arbres qui ne faisaient guère mieux que de recueillir les gouttes de pluie éparses pour les faire ruisseler sur la tête de ceux qui s’y réfugiaient… on ne pouvait garder au sec ni les vêtements ni la literie.

– Chirurgien adjoint William Dunlop, 89e Foot