Bataille du fort Érié : le courage et les pertes
Malgré les conditions de vie misérables au fort Érié, le régiment de Watteville est prêt.
Lorsque le colonel Fischer demande des volontaires, plusieurs lèvent la main : on les appellera les « Enfants perdus ». La mission de cette petite équipe est quasi suicidaire; elle est si dangereuse que l’on s’attend à un grand nombre de victimes.
L’attaque menée de nuit avec de simples baïonnettes réduit leurs chances de succès. De plus, l’information venue du Corps du génie royal est erronée : les échelles sont trop courtes pour escalader les murs du fort. Drummond, qui doute de l’habileté des soldats étrangers, cause malgré lui leur échec. Le régiment de Watteville lance tout de même plusieurs fois l’attaque, mais sans succès. Les soldats se replient à la noirceur et se mélangent aux troupes qui approchent. Dans la confusion, certains soldats tombent dans la rivière Niagara, et sont peut-être emportés par le courant.
Lorsque la bataille du fort Érié prend fin, le 16 août, les Britanniques ont subi de grandes pertes. Quelque 222 hommes ont perdu la vie, dont Anton Kassidka, citoyen du Grand-Duché; 309 ont été blessés, 360 capturés, dont une demi-douzaine de Lituaniens; 12 soldats sont portés disparus, notamment Frantz Salosky, Anton Jatzowitz et Jacob Borgossky.