Fran Carpino – Grandir à Orillia
– Quel est ton souvenir d’enfance préféré à Orillia?
– J’ai un beau souvenir du quartier dans le coin où on a grandi, à l’intersection de West Street et Elgin. Il y avait beaucoup de familles. Des Italiens, quelques familles autochtones, beaucoup de familles. Je me souviens qu’il y avait beaucoup de jeux et d’activités à l’extérieur.
– Quand tu étais enfant, Orillia aurait eu un caractère très anglais. As-tu été confrontée à des attitudes discriminatoires envers les Italiens à cause de la Deuxième Guerre mondiale?
– Je n’ai pas de souvenir particulier de ce genre d’attitudes, mais il y aurait certainement eu des commentaires racistes et des remarques. Je me souviens qu’une fois, quelqu’un m’a demandé : « Tu ne serais pas un peu anglaise? Juste un peu? » J’ai dit : « Non, je suis italienne jusqu’à la moelle. » Mais je crois que quand on interagit avec les gens de façon individuelle, il y a plus de compréhension et d’acceptation. Je crois qu’il y avait des allusions aux immigrants, mais je ne m’en souviens pas et j’aurais été très jeune, et mes parents ne s’en souviennent pas.