Stuart dirige les trains
Travailler pour les chemins de fer est difficile. Les journées peuvent être très longues, et le travail peut être très dur :
Je travaillais 16 heures par jour, 16 heures par jour, 16 heures par jour, trois ou quatre d’affilée, et je ne faisais que rentrer à la maison, dormir et prendre une douche, avant de faire demi-tour et repartir.
– Stuart Harvey, contrôleur du mouvement des trains, 2020
Stuart Harvey a travaillé pour Toronto Terminals Railway (TTR) de 1987 à 2014, qui est une filiale du Canadien National et du Chemin de fer Canadien Pacifique. Stuart a commencé à travailler pour TTR en tant que charpentier de bâtiments et de ponts, puis il est devenu contrôleur du mouvement des trains (CMT). Dans ce dernier rôle, il était responsable de la direction de tout le trafic ferroviaire dans le corridor ferroviaire de la gare Union, au centre-ville de Toronto
Si vous avez déjà pris le train, vous vous demandez peut-être comment ils choisissent les voies. Vous pourriez penser que le choix de la voie relève du conducteur, mais ce sont en fait des personnes comme Stuart qui font ce travail. Les conducteurs contrôlent la vitesse du train, mais pas les voies ni l’itinéraire. Ce sont les contrôleurs du trafic ferroviaire comme Stuart qui choisissent les voies pour les trains. Ce travail consiste à coordonner tous les mouvements des trains par communication orale (radio) et avec les feux de signalisation le long des voies. Au centre-ville de Toronto, les contrôleurs du trafic ferroviaire travaillent dans plusieurs tours. Un fait intéressant concernant la circulation des trains dans les tours de la rue John, de la rue Scott et de la rue Cherry est que les contrôleurs de la circulation ferroviaire utilisent d’anciens systèmes de signalisation électromécaniques datant des années 1930.
Les contrôleurs du trafic ferroviaire manipulent manuellement des leviers pour commuter les lignes, régler les signaux et dégager les voies. Pour éviter qu’ils ne soient utilisés pendant la maintenance, les voies sont bloquées (ou protégées) en plaçant physiquement des « boîtes » sur les leviers.
La zone contrôlée par Stuart faisait 5 kilomètres de long. Cela peut ne pas sembler une grande zone à couvrir lorsque d’autres contrôleurs de la circulation ferroviaire sont responsables de couvrir jusqu’à 800 km, mais la différence est qu’au centre-ville de Toronto, les couloirs ferroviaires sont très denses et comptent environ 400 aiguillages à couvrir. À l’extérieur du centre-ville de Toronto, un contrôleur du trafic ferroviaire peut couvrir plus de terrain, mais il aura moins d’aiguillages. Sur 800 km, il peut n’y avoir que 4 aiguillages.
Stuart a souligné que les collègues de travail forment souvent une communauté :
C’est presque une fraternité parce que vous devez vous rassembler, et parce que tout le monde, comme je le disais, [peut faire] des erreurs, tous ceux qui durent dans ce métier sont solidaires. C’est vraiment une fraternité.
– Stuart Harvey, contrôleur du mouvement des trains, 2020
Le soulèvement par Stuart de l’enclume illustrée ci-dessus lui a permis de rejoindre la confrérie des cheminots. Il a gagné leur respect en démontrant sa force.
Travailler à Noël. Profitez de ce clip audio avec une transcription en français.
Au cours de l’entretien, Stuart a souligné l’importance de la famille. Il a souligné que si le travail dans les chemins de fer est difficile, les conjoints sont également affectés par le travail de leur partenaire. Comme d’autres emplois difficiles, tels que ceux des policiers ou des infirmières, les employés des chemins de fer peuvent être séparés de leur famille pendant de longues périodes.