Les associations italiennes d’assistance mutuelle
Les associations italiennes d’assistance mutuelle en Amérique du Nord se constituèrent selon des modèles italiens, dont le premier fut sans doute l’Associazione Operaia di Mutuo Soccorso Giuseppe Garibaldi di Macerata (Association d’ouvriers pour l’assistance mutuelle), fondée en 1862.
Dès le mois de mai 1905, Fernie comptait « un Cercle italien de travail » qui soutenait les mineurs de l’endroit. Il fut incorporé le 9 septembre 1913 comme Societa Felice Cavalotti, Loggia No. 146 sous la Federazione Colombiana della Societa Italo-Americane (Fédération colombienne de la Société italo-américaine), créée à Chicago en 1893.
Les loges albertaine et britanno-colombienne finirent par se séparer de l’organisme parrain et constituèrent l’Ordine Indipendente Fior d’Italia (Ordre indépendant Fleur d’Italie). La Grande Loge de Fernie noua une alliance avec d’autres loges s’étendant d’Elk Valley à Lethbridge, Alberta. Les membres versaient une cotisation en vue d’en retirer des avantages, et les familles recevaient un montant de 100 $ en cas de décès.
L’existence d’une loge féminine à Fernie – la Speranza d’Italia, Loggia No. 101 – est significative. Le recensement de 1901 ne fait état que de cinq femmes italiennes; en 1911, par contre, il y avait 60 femmes; et en 1921, 223 (par rapport à 291 hommes).
La création d’une loge témoignait du fait que les femmes étaient devenues une partie importante de la communauté italienne de Fernie. Le nom de la loge – Speranza d’Italia (Espoir d’Italie) – évoque la position élevée à laquelle s’étaient hissées les femmes dans la société italienne.