Les Italiens et la Paroisse de la Sainte-Famille
L’intérieur de la première Église de la Sainte-Famille, à Fernie, C.-B., construite en 1898.
La procession à l’occasion des funérailles de Joseph De Georgia, âgé de 52 ans, et de Casola Innocente, âgée de 42 ans, le 2 septembre 1928. Le corbillard portant les défunts était suivi des membres de l’association italienne d’assistance mutuelle et des personnes endeuillées.
L’ouverture d’une église catholique romaine à Fernie découla de l’arrivée de Missionnaires Oblats de Marie immaculée, d’origine française, qui vinrent pour évangéliser la Nation Ktunaxa. Le père oblat J. Welch fonda l’Église de la Sainte-Famille en 1898. L’église originelle à ossature de bois fut détruite par le feu lors du Grand Incendie de 1908; elle fut remplacée par un impressionnant édifice en briques.
Nicholas Coccola
Le père Nicholas Coccola, un missionnaire oblat qui arriva en 1880 à la Mission de Sainte-Marie, près de Kamloops, afin de desservir le peuple autochtone, en devint le curé en 1904, quand le père Welch déménagea à Vancouver. Le père Coccola fut bien connu des membres de la communauté italienne de Fernie, car il avait aussi desservi des Italiens travaillant dans la construction de chemins de fer. Environ le tiers de la congrégation était d’origine italienne.
Les descendants de Philip Carosella croient que ce dernier donna des meubles et divers appareils en vue de la construction de la nouvelle église; la famille Rizzuto fournit des matériaux de construction et des membres de la communauté y travaillèrent sans rémunération. Bien que plusieurs groupes ethniques eussent fourni des vitraux, aucune plaque commémorative ne fait état des contributions italiennes. Que cela fût voulu ou non est impossible à déterminer.
Des fidèles reçoivent la Sainte Communion à l’Église de la Sainte-Famille, à Fernie, C.-B.
Il existait une tradition selon laquelle les confessions se faisaient dans diverses langues, dont le français, l’allemand, le croate et l’italien. La présence italienne se constate dans les registres des mariages, des naissances et des décès. Tous ces événements donnaient lieu à un rassemblement communautaire. En ce qui concerne les baptêmes, ils occasionnaient des célébrations importantes, et d’aucuns allaient jusqu’à organiser des banquets dans un hôtel. Des funérailles étaient aussi tenues en grand apparat — un corbillard emplumé portant le défunt était suivi en procession par la Fanfare italienne, des membres de l’association d’assistance mutuelle et des personnes endeuillées.
L’inscription de Mary Catherine Marinaro dans le registre des baptêmes, le 14 mars 1913.
L’inscription d’Alexander et de Maria Rizzuto dans le registre des mariages, le 13 juillet 1902. Les témoins étaient Antonio Carosella et Michele Guzzi.