Chair de poule
<< Je n’oublierai jamais la vitesse à laquelle l’incendie s’est propagé. Déclenché par la foudre, seulement une heure après qu’il a été signalé le 29 juillet, il avait augmenté de quatre hectares. Dans les jours qui suivirent, de notre point de vue à la station de radio, nous avons observé le feu se déplacer sur les versants des collines Fly.
Aussi effrayant que cela puisse paraître jusqu’à ce moment-là, il semblait contrôlé. Le 5 août, un mélange de vents violents et des températures élevées, ont poussé le feu à travers Salmon Valley et sur le mont Ida, c’est devenu effrayant. Nous étions témoins de l’incroyable puissance de la nature, des boules de feu de la taille d’une Volkswagen volaient dans les airs, on pouvait voir des étincelles de feu et de cendre pleuvoir sur la vallée et pendant que je parlais au téléphone à des gens qui aidaient à l’évacuation de la zone de feu, le vent ressemblait à un train de marchandises se précipitant au-dessus d’eux.
Jusqu’au 5 août, plusieurs sortes d’avions, d’hélicoptères, d’avions-citernes, les deux bombardiers d’eau Martin Mars, ont largué de l’eau et des produits ignifuges sur le feu. Lorsque le feu s’est propagé ce jour-là, le Service des forêts de la Colombie-Britannique a dû retirer tous les aéronefs du site. La moitié de la ville avait été évacuée après cela, c’était étrange. Fumée, feu, cendres, les versants rougeoyants et aucune circulation, personne à l’extérieur, pas de faune, rien.
J’ai toujours la chair de poule à chaque fois que je me rappelle cet être-là. Je n’oublierai jamais la solidarité de tous les membres de la communauté. C’était incroyable de voir tout le monde se rassembler pour gérer une catastrophe de cette ampleur et de cette intensité, cela donne une nouvelle signification au mot voisin. >>
Jocelyn Crouse, CKXR
Crédit photos :
1. Gayle Mavor, Salmon Arm Observer, vers 1996
2. Sally Scales, Shopper’s Guide, vers 1998