Un important mandat pour la Défense nationale
Vidéo réalisée par Philippe Dubois
Entrevue par Martin Fournier
Informatrices: Karine Vachon-Soulard (ex-directrice générale du Parc maritime) et Jeanine Lachance (fille de F-X Lachance)
Archives photographiques: Collection Jean-François Lachance
François-Xavier Lachance a construit un grand nombre de chaloupes lors de la Seconde guerre, ce qui lui a valu une reconnaissance officielle.
Karine Vachon-Soulard, ex-directrice du Parc maritime de Saint-Laurent, se trouve dans la chalouperie. Elle s’adresse à un intervieweur à la gauche de la caméra.
[Karine Vachon-Soulard] François-Xavier Lachance, durant la Deuxième Guerre mondiale, fabriquait ce qu’on appelait des baleinières.
Photographie couleur où deux hommes, un jeune et un âgé, glissent une chaloupe blanche sur un amas de neige afin de l’installer sur la plate-forme arrière d’un camion.
[K. V.-S.] C’était des chaloupes de sauvetage, donc qu’il a fait pour la Défense nationale. Il en aurait fait environ 2000.
Photographie couleur où la chaloupe blanche est posée sur la plate-forme arrière d’un camion. Un homme est à l’intérieur. Un bâtiment portant une enseigne «F.X. LACHANCE – Construction – yachts et chaloupes» se trouve à l’arrière-plan.
[K. V.-S.] Donc 2000 embarcations c’est énorme pour un chantier de la taille de celui de François-Xavier Lachance.
Retour sur Karine Vachon-Soulard dans la chalouperie.
[K. V.-S.] Il avait une vingtaine d’employés à cette époque-là, mais c’est lui quand même qui taillait toutes les pièces pour… pour faire les baleinières. Donc c’était énormément de travail. C’était lui qui prenait la plus grosse responsabilité. En fait les ouvriers assemblaient les bateaux mais François-Xavier Lachance, lui, faisait tout le travail en amont, donc les plans, la taille du bois et il travaillait jusqu’à 15 heures par jour,
Séquence vidéo montrant une scie à ruban en bois, de bas en haut, suivie d’un gros plan de la roue supérieure de la scie.
[K. V.-S.] les soirs également. Donc le soir il préparait le bois souvent pour le lendemain, pour que tout soit prêt pour les ouvriers.
Retour sur Karine Vachon-Soulard dans la chalouperie.
[K. V.-S.] Donc pour son implication dans la construction de baleinières durant la Deuxième Guerre mondiale, François-Xavier Lachance a reçu le certificat des mains du gouverneur général de «Meilleur constructeur de chaloupe au Canada». Donc c’était tout un honneur pour lui et c’est certainement dû à sa grande minutie donc c’est quelqu’un là qui était très perfectionniste.
Photographie noir et blanc où deux hommes (Vincent Massey et F-X Lachance) se tiennent face-à-face devant une enseigne portant l’inscription «Lucky boat. FX. Lachance. Construction de yachts et chaloupes».
Jeanine Lachance, fille de François-Xavier Lachance, se trouve dans sa cuisine. Elle s’adresse à un intervieweur à la droite de la caméra.
[Jeanine Lachance] Monsieur Vincent Massey, c’était lui qui était venu, mais mon père parlait pas anglais à part de ça. Ça fait qu’il fallait qu’il aille un interprète. Mais moi j’y étais pas quand il l’a reçu… il l’a reçu juste au chantier, i’ a juste arrêté faire une visite au chantier. Il lui a remis un certificat là,
Photographie noir et blanc où trois hommes se tiennent près de deux chaloupes installées l’une sur l’autre, dans une chalouperie. Une enseigne portant l’inscription «Lucky boat. FX. Lachance. Construction de yachts et chaloupes» est partiellement visible derrière eux, ainsi que quelques outils. Les hommes de gauche (le Gouverneur général) et de droite (un militaire) regardent les embarcations. F-X Lachance est au centre, tenant un chapeau.
[J. L.] et puis mon père était ben content de ça, i’ était ben orgueilleux de ça hein. C’est sûr qu’i était ben emballé. Ça lui a fait bien plaisir.