La transmission du savoir-faire
Sur l’île au Canot et les îles voisines, la famille Lachance trouve le bois dont elle a besoin pour construire ses embarcations.
François-Xavier voit son père, Alphonse-Liguori, fabriquer au moins trois bateaux d’une dizaine de mètres dans son atelier. Dès leur adolescence, ses frères font aussi leur propre chaloupe pour gagner en autonomie. Même les filles Lachance savent naviguer, ce qui est rare pour des femmes à cette époque.
L’hiver, une solide couche de glace – un pont de glace – relie l’île au Canot à l’Isle-aux-Grues. Les déplacements se font alors en carriole à cheval pour aller à la messe et fréquenter la parenté et les amis. Dans les demi-saisons, la famille utilise un canot à glace de sa fabrication. Cette embarcation intermédiaire, très solide, permet de glisser autant sur les flots que sur la glace.
C’est ainsi que François-Xavier baigne depuis son enfance dans un savoir-faire maritime qu’il mettra à profit de brillante façon dans son chantier.