Dundas & Flavelles Ltd.
Les frères Flavelle ont élargi leur mercerie en ouvrant l’un des magasins les plus grands en Ontario à l’extérieur de Toronto. Leur partenariat avec J.R. a terminé avec sa mort en 1896. William et J.D. ont alors assumé pleinement le contrôle du magasin de Lindsay. Vers les années 1900, William et J.D. étaient les seuls gérants.
La concurrence s’est intensifiée rapidement entre les grands magasins ontariens, y compris T. Eaton Company et Robert Simpson Company, qui avaient la plus grande part du marché. William et J.D. devaient se valoriser auprès des autres commerçants, concurrençant même leur petit frère Joseph, qui avait acheté un intérêt dans l’entreprise Robert Simpson Company en 1896. Pour lutter contre une acquisition éventuelle, les frères ont agrandi leur magasin en prenant possession de la bijouterie de Beall, donnant à la ville une opportunité économique importante. La compagnie avait plus de 80 employés dans ses 930 mètres carrés, trois étages complets et onze rayons. Le nom de Flavelle a éveillé beaucoup d’attention et se faisait remarquer.
Les Flavelle ont contribué au développement du comté de Victoria et de Lindsay, la changeant d’une région frontalière à un endroit avec suffisamment de potentiel et d’opportunités pour attirer les gens, tout en atteignant un succès personnel. L’un de leurs détracteurs était Sir Sam Hughes, propriétaire du journal Victoria Warder, qui n’était pas ami de la famille. Hughes croyait que l’urbanisation et l’innovation des villages et entreprises mèneraient à la perte de masculinité chez les hommes. Il était jaloux du succès des Flavelle, donc il se défoulait au dépens des frères et de leur entreprise, les accusant de tous les vices.
La façon dont William et J.D. ont résisté à ces accusations dans les journaux leur a mérité la confiance des investisseurs, leur permettant d’incorporer en 1904 sous le nom de Dundas & Flavelles Ltd.
Pour attirer l’attention du public sur une vitrine de 9 mètres, William a aménagé le rayon pour hommes de façon systématique, positionnant les tables, présentoirs et armoires afin que les clients puissent y accéder facilement. Les tables près de l’entrée étaient jonchées des articles plus abordables de 13,50 $ ou moins. Les présentoirs et armoires de verre anti-poussière contre le mur de gauche étaient uniquement réservés aux manteaux, pantalons et par-dessus plus chers aux prix de 20 $ et 25 $. William encourageait ses employés à permettre aux clients de choisir leurs propres vêtements, car il croyait que les ventes augmenteraient en conséquence.
La table et les présentoirs de bas et mouchoirs de poche étaient conçus de la même façon que ceux des vêtements pour hommes. On encourageait les clients à piger et acheter ces bas et cravates de 25 cents, qui étaient toujours en stock.
Après la Première Guerre mondiale, l’étalage des vêtements a changé. Les étoffes et patrons sont devenus plus colorés, donc au lieu de présentations monochromatiques et de simples marchandises, les étalages des vêtements étaient plus élaborés. Le puits de lumière vers l’arrière du magasin illuminait ces vitrines modernes pour le plus grand bonheur des femmes de la région.
Le rayon « accessoires vestimentaires pour garçons » (sous l’âge de 16 ans) a été ajouté en 1918 alors que les obligations militaires aient réduit la demande pour les vêtements pour hommes. William a déplacé le rayon vers l’arrière du magasin pour permettre aux garçons et à leur mère de magasiner en toute tranquillité pour des chapeaux, bas, cravates et manteaux. C’était essentiellement une expérience à guichet unique.