La matriarche
Dorothea Flavelle était la force directrice de sa famille et un membre dévoué des communautés de Peterborough et Lindsay. Elle était mère, éducatrice, méthodiste et promotrice de la tempérance. Son pragmatisme, éthique de travail et enseignement rigoureux ont sûrement influencé ses fils, qui ont utilisé leurs éthique de travail et aptitudes en mathématiques pour lancer leurs carrières mercantiles.
Dorothea croyait que chaque enfant avait droit à une éducation. Elle offrait ses services gratuitement aux enfants dont la mère ne pouvait pas payer les frais de scolarité pour son école privée. Un enfant qui a bénéficié de ces frais gratuits a décrit les vêtements de Dorothea comme étant « une abomination satanique » et « une tenue caractéristique des Quakers ». Cependant, selon sa profonde conviction qu’on doit redonner à sa communauté, Dorothea aurait déclaré, « Je n’ai pas les moyens de donner aux causes du Seigneur comme je voudrais. Je suis donc obligée de faire ma part d’autres façons » lorsqu’elle demandait à une mère d’inscrire ses enfants à son école. Si la mère acceptait son offre, Dorothea aurait dit, « Cela me donnait du bonheur à savoir que j’allégeais une partie du fardeau d’une autre femme, en même temps contribuant au travail de notre Maître en bénissant les enfants ».
Dans sa famille très unie, la foi de Dorothea a suscité une passion pour le service communautaire, un dévouement total à l’église et un soutien inébranlable du Parti conservateur. Vraisemblablement à cause de l’alcoolisme de son époux, Dorothea est devenue une militante en faveur de la tempérance. Elle a fait du bénévolat à chaque occasion pour Lindsay Women’s Christian Temperance Union (La Ligue de tempérance des femmes chrétiennes de Lindsay). William et J.D. étaient donc des non-buveurs jusqu’à leur mort.
Dans une lettre écrite à sa future belle-fille Mary Cooper en 1871, Dorothea a décrit son rôle de mère : créer et forger dans ses fils une haute autorité morale en menant leurs affaires.
Dorothea est morte le 23 juin 1908 à Toronto à l’âge de 85 ans, 26 ans après la mort de son époux. Ceux qui la connaissaient en avaient des souvenirs affectueux. Elle a été enterrée avec un poème intitulé « Dear Mother-Friend, » qui évoque son habitude de signer ses lettres destinées à l’un de ses élèves devenu ami, « Ta mère-amie bienveillante, D.F. »