Steven Leschert

Pour moi, la raison d’être de la garde d’honneur, c’est de constituer l’unité de cérémonie du service d’incendie de Calgary. En fin de compte, la garde d’honneur représente le service d’incendie et tous ses membres à des événements particuliers, comme des funérailles, des banquets promotionnels ou des services commémoratifs. Le jour du Souvenir, des choses comme ça. C’est un groupe, je ne veux pas dire une élite, mais c’est un groupe de personnes qui mettent un peu plus d’efforts du point de vue des exercices, de la tenue et du maintien. Ils représentent le service d’incendie du mieux qu’ils le peuvent, au sein d’un groupe un peu plus petit.

Pourquoi avez-vous intégré les rangs de la garde d’honneur?

Je possédais de l’expérience militaire. J’ai fait partie des forces armées canadiennes pendant quatre ans et durant ce temps, les exercices, la tenue et le maintien étaient importants à l’extrême. C’est pour l’honneur et le respect de l’uniforme, ce qu’il représente, et le respect qu’on a pour les personnes qui l’ont porté avant nous. Je ressentais donc cet appel après avoir quitté le milieu militaire. Puis quand j’ai intégré les rangs du service d’incendie et que j’ai vu qu’il y avait possibilité de revivre ça et de représenter quelqu’un, en uniforme, j’ai su qu’il fallait que j’en fasse partie. Je me disais que ça valait la peine que j’y donne mon temps.

Dites-moi comment la garde d’honneur vous a changé.

La garde d’honneur m’a vraiment fait mieux comprendre et apprécier ce que nous faisons. Vous savez, quand on est un nouveau membre d’un service d’incendie, on ne voit pas vraiment l’ensemble de la situation, on ne comprend pas l’importance de l’Association internationale des pompiers. Donc, la possibilité d’assister à divers événements et à des funérailles pour d’autres services, et de voir l’ampleur de la fraternité, tout cela m’a donné du respect pour ce sens de la communauté, et comme je l’ai dit, la fraternité, ça vient du fait d’être pompier. Il ne fait aucun doute que j’aime ce que je fais et que je suis fier de représenter le service.

Pouvez-vous me parler d’une cérémonie ou d’un événement qui a eu un sens particulier à vos yeux?

Ça ne fait pas tout à fait un an que je fais partie de la garde d’honneur et par conséquent, je n’ai pas participé à beaucoup d’événements. Cependant, je dois dire que les funérailles du policier Woodall du service de police d’Edmonton ont figuré parmi les événements les plus mémorables. En compagnie d’autres membres de la garde d’honneur, je suis allé au service, et nous avons défilé dans la ville. À peu près toutes les unités de services d’urgence y étaient représentées. Il y avait des membres de la GRC, des militaires, des services d’incendie d’un peu partout dans la province. Environ 8 000 personnes en uniforme ont défilé dans les rues d’Edmonton pendant environ une heure avant d’arriver à l’emplacement du service. C’était pas mal impressionnant de voir tant de monde se rassembler pour rendre hommage à ce policier.

Aimeriez-vous ajouter autre chose?

Non, pas vraiment. J’aime vraiment mon expérience dans la garde d’honneur et j’ai hâte de pouvoir représenter le service d’incendie pendant des années à venir.

Très bien. Alors, ma dernière question est la suivante : pouvez-vous me parler de n’importe quel autre moment au sein de la garde d’honneur qui vous fait sourire, ou qui vous fait rire tout simplement?

Disons que le défilé du Stampede a été une expérience mémorable dans ce sens. En tant que membre débutant de la garde d’honneur, j’y ai porté le drapeau. C’était super de pouvoir défiler au centre-ville en présence des milliers de Calgariens qui encourageaient le service d’incendie. Il faisait très chaud ce jour-là. C’était donc difficile de marcher pendant deux heures sans s’évanouir. Pendant tout ce temps, il fallait aussi tenter d’éviter le crottin de cheval, et bien d’autres choses.  C’était donc un peu drôle en même temps. C’était presque devenu un jeu d’essayer d’éviter tout ça,  mais oui, c’était vraiment une belle expérience, et ça devrait être agréable encore cette année.