L’organisation de la tragédie
« Le simple fait de le voir… dans son parfait uniforme. Tout était exemplaire, excellent. Le voir avancer avec la casquette, le drapeau plié et l’insigne, remettre le tout à la veuve du pompier… tout le monde avait les larmes aux yeux. »
Brett Romanow, pompier
La garde d’honneur en tête du cortège funèbre de Morley James, juillet 1992
Certains croient que les risques auxquels les pompiers font face sont moindres en ces temps modernes. Aucun pompier ne s’attend à ce que la prochaine alarme soit sa dernière.
Quand la tragédie survient, la garde d’honneur veille à ce que le pompier disparu ait droit aux adieux qui lui reviennent. Les funérailles et les services commémoratifs bien coordonnés prouvent à la famille et au grand public à quel point le pompier disparu était aimé et respecté. La manœuvre militaire et la tenue vestimentaire jouent un rôle important dans la prestation. Elles confèrent une bonne image du service d’incendie, qui est là pour pourvoir à tous les besoins en cas de tragédie. Les pompiers disparus et les membres de leur famille méritent un traitement particulier. Ils méritent aussi d’être témoins de l’admiration des collègues pendant cette période éprouvante.
Des membres du service d’incendie de Calgary alignés au passage du cercueil de David Allan en 1976
Tous les membres de la garde d’honneur assistent aux funérailles des pompiers décédés dans l’exercice de leurs fonctions. Un membre de la garde d’honneur remet à la famille la casquette du défunt et le drapeau. Les cornemuseurs et les joueurs de tambour accompagnent le cercueil et la garde d’honneur. Le recours à un appareil de première ligne en guise de caisson est une tradition qui remonte aux toutes premières funérailles d’un décès découlant de l’exercice des fonctions, en 1923. Il s’agit maintenant de l’un des symboles de souvenance les plus touchants.
L’organisation des funérailles aide à prendre soin de la famille et à répondre à ses besoins pour atténuer la tension ressentie lors d’un tel traumatisme. Au bout du compte, l’organisation de la tragédie est une façon de redonner quelque chose à la famille, de reconnaître tout ce qu’elle a fait en prêtant son être cher à notre service d’incendie.