L’organisation de la tragédie : la funéraille de Morley James
« La garde d’honneur a représenté le service d’incendie à ces funérailles. Ce n’était pas facile, mais ce qui était beau à voir, c’est qu’au passage du cortège, les gens se tassaient et s’arrêtaient pour rendre hommage à Morley. »
Rick Choppe, ancien capitaine
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Le décès de Morley James à l’incendie de l’hôtel Forest Lawn en 1992 a représenté le neuvième décès en service actif. En luttant contre le feu, Morley a perdu le sens de l’orientation et a été accablé par la fumée et les flammes. Ses collègues lui sont venus en aide, mais malgré tout, il n’a pas réussi à s’en sortir. D’après l’enquête, le feu avait été allumé délibérément.
Le soutien extraordinaire, tant du public que des gens de la profession, n’est pas passé inaperçu. Morley James était l’ami et le collègue de nombreux pompiers, et son décès s’est fait sentir au sein du service d’incendie de Calgary. Des milliers de personnes se sont dressées tout au long du parcours du cortège, le long de Glenmore Trail, pour lui rendre hommage. La garde d’honneur menait l’autopompe qui transportait son cercueil. C’est ce qui a incité le capitaine Terry Larson et le chef Steve Dongworth à se faire membres de la garde d’honneur.
Pour les membres de la garde d’honneur, il n’y a rien de plus éprouvant que les funérailles d’un décès survenu en service actif. Ils doivent faire leurs adieux non seulement à un membre respecté de leur service, mais aussi à un ami. Malgré toute leur formation, la maîtrise des émotions et l’organisation du service commémoratif exigent énormément de courage et de retenue. L’aptitude à fournir un service parfait pendant ces périodes difficiles place le garde dans une classe à part. Il fait preuve d’un courage que grand nombre d’entre nous auraient du mal à trouver.