Communiquer
Réf. Musée du Haut-Richelieu
La radio a toujours été vue, et même c’est prévu par les lois de radiodiffusion… Le radio, c’est un peu le dernier point de contact. On sait que s’il y avait une grande catastrophe au Canada, quelle que soit sa nature, qu’on est privé d’électricité tout le monde, la plupart des télévisions ferment, la plupart des ordinateurs vont fermer après que les batteries soient essoufflées, la radio demeure souvent le lien de communication, et le dernier lien de communication d’urgence dans toutes les régions. Donc, toutes nos stations de radio, tous nos émetteurs, sont équipés pour faire face aux situations d’urgence.
Évidemment dans le cas d’une station de radio… Parce que c’est sûr que les stations de télé à Montréal ont continué de fonctionner sur génératrice, mais comme les gens n’avaient pas d’électricité à la maison, même si TVA fonctionnait sur génératrice, ou Radio-Canada, on ne pouvait pas les écouter. Dans le cas de la radio, bah la radio, les gens pouvaient l’écouter dans leur voiture, ou à la limite avoir des radios avec des piles. Donc les gens avaient un contact privilégié avec la radio. Internet était à ses premiers balbutiements, si bien que la radio a joué un rôle primordial.
C’était service à la communauté. Donc informer les gens, leur dire, ok aujourd’hui Hydro-Québec nous dit qu’il y a tant d’abonnés, il y en a tant qui vont retrouver le courant, voici quel secteur auquel on s’attaque aujourd’hui… Après ça, il y avait la remise des chèques, entre autres ici à Saint-Jean, c’était au Cégep. Le gouvernement a délivré des chèques pour aider les gens à subsister. Après ça, c’était les places pour avoir des génératrices, pour avoir de la nourriture… Donc c’était vraiment un service d’urgence pour permettre à notre communauté de pouvoir survivre. Tu sais, moi dans ces années-là, je travaillais à CKAC…
En même temps aussi, en terme de stratégie de communication, on devait aussi composer avec le fait que les personnes sinistrées, donc les personnes à qui on voulait parler, avait pas d’électricité. Donc, en quelque part, la radio a joué un rôle extrêmement important dans la transmission des informations. C’est sûr aussi que, en travaillant beaucoup avec la télévision, ça nous permettait de rejoindre les familles des personnes sinistrées, qui pouvaient par la suite transmettre de l’information, ou encore on pouvait rejoindre les sinistrés qui étaient hébergés donc chez des amis, à l’hôtel, ou en tout cas dans des endroits qui avait également de l’électricité. C’est pour ça que notre stratégie de communication a été basée dans le fond sur la livraison des informations en temps réel, donc en direct. On a privilégié donc la radio et la télévision justement pour pouvoir rejoindre rapidement les sinistrés. On a mis de côté un peu la presse écrite, mais le rôle qu’on a donné à la presse écrite a été vraiment un rôle sur les explications, pourquoi c’est survenu… d’aller un petit peu plus en profondeur sur certains types d’informations. Mais quand on voulait dans le fond aviser les gens sur le rétablissement du réseau ou de l’électricité donc dans un secteur donné, bah clairement la radio et la télévision étaient beaucoup plus efficaces.