Des allures de guerre
Le but ultime, c’était de faire en sorte que les citoyens soient pas malades, risquent pas leur vie, tu sais, s’assurer qu’ils ont les besoins de base. Par exemple, il y a des équipes qui faisaient le tour de toutes les maisons pour voir si les gens étaient bien en sécurité. Il y avait des centres de distribution de bois de chauffage, de nourriture… Donc si les gens avaient des besoins particuliers, bah on les aidait.
Le secteur L’Acadie était plus isolé du reste, il avait pas de voisins proches. Là aussi, un moment donné, il y en a qui ont suggéré de faire installer des… On passait pour donner des petites pancartes rouge, verte à mettre dans leur fenêtre s’il y avait des problèmes. Ils affichaient ça. Quand la patrouille passait, elle pouvait voir : – Oup, tout est correct, tout est beau ou il y a un problème. On débarque, on va voir.
Pendant le verglas, ça avait l’air d’une zone de guerre. D’ailleurs, c’est pas pour rien, on avait mis… On avait un bon contact avec les militaires, pour assurer la sécurité partout, on avait parlé aux militaires de faire de la patrouille à la ville. Ça avait l’air d’une zone de guerre avec les arbres, les branches cassées, partout. C’était dans les rues et empêchait la circulation, plus une épaisseur incroyable de glace qu’il y avait dans les rues. C’était pas joli. J’ai jamais été dans une zone de guerre, mais ça avait l’air d’une zone de guerre. (Rires)
Alors, durant la crise du verglas, le 25e dépôt a reçu la mission de supporter l’ensemble des 12 000 militaires qui allaient être…, ou à peu près, qui allaient être déployés sur le territoire de Montréal, en Montérégie. Nous avons reçu également le mandat des Forces canadiennes, par l’entremise du gouvernement québécois, pour supporter tous les centres d’hébergement en matériel, et nous avons reçu également un autre mandat qui était de supporter Hydro-Québec.