Mesures d’urgence
Réf. Musée du Haut-Richelieu
Nous, pendant ce temps-là, on avait des entretiens avec la Croix-Rouge, etc. pour avoir des lits, des matelas, des oreillers… et rien n’arrivait! De sorte que quand on avait la fameuse journée du jeudi, avec 2000 personnes, et qu’on allait les répartir, soit dans le grand gymnase divisé par deux rideaux pour faire comme trois groupes, ensuite utiliser les classes, le dilemme était : comment est-ce qu’ils allaient coucher ?
Avant de partir, quand les gens sont tous partis, il a fallu décontaminer l’école. Il a fallu nettoyer l’école comme il faut parce qu’on a eu, on a eu des cas d’influenza, les ateliers en santé avaient été utilisés par des gens qui étaient malades. Donc, on a fait venir une firme qui eux-autres ont tout, avec nos concierges, nettoyé, décontaminé, lavé les bureaux qui avaient été utilisés lavé les classes qui ont été utilisées… Je me souviens entre autres, on avait un atelier qu’on enseigne aux élèves comment entretenir une maison, donc il y avait un poêle, un frigidaire et laveuse sécheuse, bah tout ça, ça été utilisé. Le divan là, il a été utilisé. Le divan, on l’a jeté parce qu’il y avait eu des chiens là-dessus, il y avait eu tout de sorte d’affaires. Donc il a fallu faire vraiment un gros ménage. Ça avait duré deux jours avec des équipes spécialisées pour décontaminer et après ça faire une, je dirai pas faire une chasse aux insectes, mais aseptiser pour être sûr que les élèves qui rentrent le lundi suivant soient en toute sécurité.
Moi je garde une expérience positive de ça, une expérience de gestion très positive de ça parce que ça nous oblige à nous dépasser tout le temps et à être à l’affût et à être présent aux réalités des gens qui sont des fois en détresse, qui sont un peu maussades… Alors être capable de leur remonter le moral un peu et leur faire voir le bon côté des choses. Puis, au niveau de la gestion comme telle, être capable de gérer 350, parce que j’avais 350 personnes qui demeuraient dans les lieux, et on en recevait pour les repas beaucoup beaucoup d’autres. Alors, c’était très différent que de gérer une école disons. (Rires)