« Fermé »
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La majorité des services jugés non essentiels aux citoyens cessent leurs activités durant la crise. D’abord, on note la fermeture des banques. Sans électricité, les guichets automatiques ne sont plus accessibles et les commerces ne peuvent accepter la carte bancaire. La situation devient alarmante pour la population, qui doit subvenir à ses besoins avec ce qu’elle a comme argent comptant au moment de la panne. Heureusement, quelques endroits comme les pharmacies acceptent les chèques. Certaines municipalités priorisent ce besoin en installant une génératrice à la banque. Plus tard, une allocation de 70 $ par semaine par personne est remise aux sinistrés.
La plupart des épiceries réussissent à rester ouvertes. Elles accueillent une impressionnante quantité de gens venus s’approvisionner en nourriture consommable à température ambiante. La Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu centralise l’arrivée des denrées de partout au Québec au Hangar-4 sur le terrain de la base militaire. C’est là que les sinistrés qui manquent de liquidités peuvent avoir des paniers, grâce au travail remarquable de 140 bénévoles. À Saint-Cyprien-de-Napierville, le deuxième étage de l’hôtel de ville est aménagé en épicerie temporaire.
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Peu de restaurants sont encore ouverts. Ceux qui le sont, comme Chez Irène à Iberville, Le Relais et le Coq rapide de Saint-Jean-sur-Richelieu, nourrissent tous les jours des milliers de personnes déployées pour aider. Les hôtels de la région affichent complet. L’Hôtel Gouverneur, en plus d’accueillir des infirmières du Saguenay, chauffe ses étages en alternance pour donner un minimum de confort aux clients. L’achalandage ne diminue que plusieurs mois plus tard, car les nombreux experts venus examiner la situation après la crise y ont aussi habité. La compagnie Crane laisse ses employés utiliser les douches de l’usine alimentée par trois génératrices, et leur donne accès au « petit magasin » pour se procurer gratuitement notamment de la nourriture ou de l’huile à lampe. À Saint-Luc, le dépanneur Les Pétroles Maurice transforme son lave-auto en douches pour la population de sa municipalité.
« C’est sûr que ça été une expérience assez déplaisante […], mais côté humain, ça a été une expérience assez enrichissante parce que […] quand il y a une épreuve à subir, les gens se tiennent. »
Gilles Dolbec, maire de Saint-Luc au moment du Grand verglas