Don Gay – Les longues journées, le covoiturage et l’ingénuité
2016
Intervieweuse : Janet Muise
Don Gay raconte les longues journées, l’organisation du covoiturage et la gestion des matériaux sur le chantier.
Don est assis, au centre de l’écran.
Transcription
[JANET – hors champ] Alors, vous deviez vous rendre à Hamilton pour aller travailler, pendant le chantier ?
[DON] Eh oui, cela prenait beaucoup, beaucoup de temps, car je travaillais chez West… Westy… euh Westinghouse, pardon, pour mon apprentissage, et je devais aller là-bas tous les jours. Mais pour amortir le coût des trajets en voiture, j’ai trouvé deux gars qui y travaillaient aussi, et on se partageait la conduite. Mais j’étais sur trois équipes différentes ; et cela posait un problème, pour pouvoir faire toutes mes heures. Vous savez, je travaillais pour la première équipe, entre sept heures et trois heures, puis l’équipe suivante, et cela changeait toutes les semaines, entre trois heures et onze heures du soir, puis entre onze heures du soir et sept heures du matin. Alors, je travaillais toute la nuit, rentrais chez moi, dormais quelques heures, puis j’allais sur le chantier pendant quatre ou cinq heures, et puis, je repartais au travail. Et bien sûr, pour les autres équipes, il fallait inverser tout ça. Je travaillais d’abord, puis j’allais sur le chantier.
[JANET – hors champ] Et, quand on discutait un peu plus tôt, vous parliez de certains des matériaux qui arrivaient par le train ?
[DON] Oui. Quand, pour une maison, on arrivait au point où il fallait poser beaucoup de mur sec ou de charpente, on prenait le prix en compte et on se disait : « Hé, on peut obtenir un meilleur prix si on commande en gros » ; alors, on faisait venir le mur sec en wagon, et on le déchargeait en gare de Grimsby, mais il fallait décharger avant une certaine heure, sinon, il y avait des frais de stationnement ; aussi, on envoyait une équipe avec un camion-plateau trois tonnes.
[JANET – hors champ] Oh, et ça allait ?
[DON] Je ne sais plus si le camion nous appartenait, ou bien à Sexsmith, mais en tout cas, il fallait aller décharger le wagon, puis stocker les matériaux dans l’une des maisons dont la charpente était en partie finie ; eh oui, c’est ce qu’il fallait faire.