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Les enfants de la coopérative

Lorsqu’on recueille les témoignages de ceux qui ont grandi dans le quartier de la coopérative, ils ont des souvenirs en commun, même si chacun en a fait l’expérience à sa façon. Comme dans beaucoup de voisinages, les enfants se regroupaient en tribus, parfois composées d’enfants du même âge, parfois non.

Photo noir et blanc d’un groupe d’enfants dans une cour arrière ; en haut de la photo, tapé à la machine : JUN 59.

Voilà pourquoi ils ont tout construit : trois ans après leur emménagement, les cours et les rues sont remplies d’enfants. Il y a peu de circulation à l’époque et tout le monde se connaît, du moins dans le proche voisinage.

Voici l’un de ces témoignages :

« En grandissant dans ce quartier bâti par une coopérative, j’ai toujours eu l’impression que cette petite enclave était une part de nous-mêmes, de notre identité.

Déjà tout jeune, je sentais que je faisais partie de cette coopérative autant que ceux qui l’avaient bâtie. Comprenez-moi bien, je n’avais pas idée de la sueur, du sang et des larmes qu’il avait fallu pour bâtir cette communauté à partir de rien. Mais il me semblait qu’elle était faite sur mesure pour des familles et des enfants comme moi.

Photo noir et blanc de deux enfants à l’extérieur d’une maison.

Dans leur nouveau quartier, Bill et Joanne Jennings ne manqueront pas de place pour jouer.

Là où on habitait, tout était familier. Puisque plusieurs des maisons se ressemblaient, on se sentait partout chez soi. Enfants, on pouvait entrer dans n’importe quelle maison du voisinage, y être accueillis comme en famille, et se sentir en sécurité. C’était pratique courante entre voisins.

Photo noir et blanc de deux enfants sur les marches d’une maison.

Bill et Joanne dans les marches devant leur maison.

Les mamans, pour la plupart, savaient qui était qui (donc on avait intérêt à se surveiller!). C’était facile d’entrer dans une maison voisine pour aller aux toilettes, faire panser une écorchure ou résoudre une dispute. La mère d’untel s’affairait dans la cuisine, le père lisait le journal en fumant la pipe ; on disait bonjour (ou non), on réglait la situation avec l’aide des grands, et on ressortait. C’était notre quartier ; c’était chez nous. »

Témoignage de Steve Cheverie, 82 Stewart Street

Photo noir et blanc d’un groupe d’enfants sur des marches.

Toutes les maisons étaient dotées du même type de marches à l’avant. Des enfants de tous âges y font ici des singeries et une photo de groupe au début des années 1960.

 

Installation de marches de façade – filmé par John Blake.  Regardez la vidéo avec transcription française.

Avryle Wilson – Enfants de la coopérative (sous-titres FR. et ANGL. disponibles).  Regardez la vidéo avec transcription française.