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Les premières réunions

Un grand rassemblement, principalement d’hommes, en costume de ville, debout et en train de se parler.

Réunion en 1953 à l’école secondaire Cathedral à Hamilton, suite à une annonce au sujet de la construction coopérative de maisons.

 

Au début des années 1950, une importante crise du logement sévit à Hamilton (Ontario). La promesse d’emplois y a attiré des gens de partout au pays, ainsi qu’un grand nombre de nouveaux immigrants à la recherche d’une vie meilleure après la Seconde Guerre mondiale. Le 16 octobre 1951, le Hamilton Spectator rapporte que lors d’une réunion du Conseil des Églises, le maire Lloyd Jackson, en larmes devant la gravité de la situation, a tenté d’obtenir des appuis à son programme d’aide au logement.

Un homme et une femme assis côte à côte dans la véranda d’une maison ; le père tient le bébé sur ses genoux.

Adele et Bob Walsh et leur fils Paul devant leur appartement à Hamilton en 1955.

La pénurie de logements a créé des conditions de vie précaires dans les quartiers défavorisés de la ville. De nombreux citadins ont des emplois et peuvent rembourser mensuellement une hypothèque, mais les taux d’intérêt sur la mise de fonds, qui pouvait à l’époque atteindre 40 %, sont un obstacle majeur pour nombre d’acheteurs.

Dans les paroisses St-Eugène et Holy Name, les pères John Sherlock et William O’Brien, appelés par leur fonction à rendre visite aux familles et à prodiguer des cours de préparation au mariage, voient bien le besoin pressant de logements ; leurs visites se déroulent dans des appartements exigus ou, pour ceux qui ne sont pas encore mariés, dans des maisons de chambres surpeuplées. De tels logements ne conviennent pas à des familles.

Les deux pères Sherlock et O’Brien l’un à côté de l’autre, souriant.

Après avoir entendu parler de la construction coopérative en 1952, les pères William O’Brien et John Sherlock s’inspirent du père Marrocco pour expérimenter la formule à Hamilton.

Or les deux prêtres, qui ont étudié auprès du père Francis Marrocco, ont entendu parler des cours du soir que celui-ci donne aux adultes à l’Institut d’action sociale (lSA) d’Ottawa. Quelques-uns de ces élèves ont formé une coopérative et commencé à bâtir des maisons dans la région de Gatineau/Hull. Le message du père Marrocco à ses collègues est clair : « Essayez donc la même chose. »

Dès leur retour, les pères Sherlock et O’Brien passent une annonce dans le journal local, invitant à une réunion tous ceux qui pourraient être intéressés à bâtir leurs propres maisons de façon coopérative.

Article de presse sur la Coopérative d’habitation d’Hamilton, rédigé par Bob Walsh.

En 1953, une annonce titrée « L’habitation coopérative à Hamilton » paraît dans plusieurs publications de la région d’Hamilton.

 

 

La méthode coopérative est loin d’être une solution facile pour échapper à la pénurie de logements actuelle. Cela devient de plus en plus clair aux 125 familles qui en étudient actuellement les principes.

 

 

 

 

Cinq cents personnes répondent à l’appel ! La réunion a lieu le 7 juin 1953 à l’école secondaire Cathedral et le projet, bien qu’organisé par des prêtres catholiques, est ouvert à tous. Nombre de participants sont des ouvriers industriels des quartiers nord-est d’Hamilton. Plusieurs autres réunions suivent, où les participants se font moins nombreux au fur et à mesure qu’ils apprennent qu’on leur demandera d’abord de compléter une longue période d’études.

Photo noir et blanc d’un homme et d’une femme.

Charlie et Patricia Gallagher se rappellent la pénurie de logements en 1952.

Cliquez ici pour écouter et lire la transcription – Charlie et Patricia Gallagher qui évoquent le besoin criant de logements.

 

Les conditions de vie à Hamilton (sous-titres FR. et ANGL. disponibles). Regardez la vidéo avec transcription française.