Rapport journalier des navires de la station de signaux de Grondines, 1916
Photo : POC16 – Fonds Amis du Moulin de Grondines, Centre d’archives régional de Portneuf.
Audio : Entrevue avec Ovila Paquette, gardien de phare, janvier 1994. Centre d’archives régional de Portneuf.
Ovila Paquette : Quand il passait à Grondines, fallait donner son nom, [paroles inaudibles en arrière-plan], puis donner le nom du bateau quand il passait.
Enquêteuse : Okay, mais vous communiquiez pas avec les bateaux ?
O. P. : Non… non, c’était à nous autres. C’est là que c’était important de les connaître un p’tit peu les bateaux, avant de rentrer sur la job. T’avais une idée de ce qui s’en venait.
E. : Hum.
O. P.: À savoir si c’était une barge de lac ou un océanique ou [quessé] quoi ou un huilier, un tanker ou… c’était important.
I: Okay.
O. P. : Fait que… On les avait de Québec, mais par contre, quand ils passaient à Grondines icitte, ils étaient pas en ordre. Ils se dépassaient en s’en venant. Fait qu’icitte il fallait les corriger, fallait prendre le…
E. : Ah ouin !
O. P. : … donner le nom du vrai bateau qui passait, pour pas celui qui était pour passer dans une demi-heure.
E. : Hum hum, okay.
O. P. : C’était important, parce qu’eux autres à Trois-Rivières ils changeaient de pilote. Pis si on avait pas l’bon nom, avec Trois-Rivières ça allait pas ben, parce qu’eux autres leurs pilotes à Trois-Rivières ils avaient une heure pour le caller. Le pilote avait droit à une heure avant qu’il arrive. Alors, ils callaient le pilote pour le bateau en question. Ils envoient pas n’importe quel pilote sur n’importe quel bateau. Si tu les mêles icitte, rendu à Trois-Rivières y’a un problème.
E. : Okay.
O. P. : Fait que c’est ça, t’sais.