Extrait du film Des pinceaux pour raconter (2008), par Christian Fournier et Nadine Beaudet

On voit la main droite de Thérèse Sauvageau déposer le croquis d’un homme sur une peinture au fond vert. 

[Thérèse Sauvageau] – Tiens… il tient son cheval à la bride.

On voit la main droite de Thérèse Sauvageau déplacer le croquis d’un cheval sur la peinture au fond vert. 

– Mon cheval, bon, ici, voilà. 

On voit la main droite de Thérèse Sauvageau bouger plusieurs croquis sur la peinture au fond vert. 

– Ensuite, bien là, voyez-vous, il y a celui-là. Alors, il a été ébroussé un petit peu pour faire ça. 

On voit un lit jonché de croquis. 

– Là, je vois qu’il y a un espace ici pour un cheval et une voiture. Ici, que je vais refaire. 

Thérèse Sauvageau se tient debout dans la chambre, au pied du lit, devant sa toile au fond vert en cours de réalisation.

– Et ça me prend du temps, je ne suis pas pressée, je réfléchis, je vis avec mes personnages. Parce que j’en ai tellement entendu parler par mon père qui a travaillé et mon grand… et Pépère Charles. Pépère Charles, c’était le frère de mon père, mais il avait 20 ans de plus. Et lui, il parlait beaucoup. J’ai appris beaucoup de lui. Et voilà ce que ça donne.