Station de signaux, Grondines, 1932
Photo : Clifford M. Johnston / Bibliothèque et Archives Canada (PA-056529).
Audio : Entrevue avec Maurice Côté, gardien de phare, janvier 1994. Centre d’archives régional de Portneuf.
Enquêteuse : Si on parle du phare lui-même là, quand vous, vous êtes arrivés là en 1946, qu’est-ce qu’il y avait à l’entour du phare ?
Maurice Côté : Il n’y avait rien.
E. : Il y avait-tu d’autres bâtiments à l’entour ?
M. C. : Il n’y avait rien pantoute. Il n’y avait pas de maisons, on était tout seul là pour faire là seul.
E. : Juste un phare ?
M. C. : Juste ça.
E : Il n’y avait pas d’hangar, il n’y avait pas de… ?
M. C. : Non, non. Il y en avait un… sur des poteaux pour mettre des boules, parce qu’on avait des signaux à mettre pour la brume et la lumière. Le soir, c’était des fanaux. Quand il y avait beaucoup de brume, on mettait des lumières rouges. Quand il n’y en avait pas trop, on mettait des lumières blanches, jaunes. Puis après ça, on a eu l’électricité.
E. : Vous mettiez ça où, ces lumières-là ?
M. C. : Il y avait un gros mât là, cent pieds de haut. On accrochait ça dans le mât.
E. : Les fanaux ?
M. C. : Oui. Puis le soir, il y en avait toujours un au bout, pour les indiquer. Les gars à bord des bateaux pouvaient s’enligner. Ils disaient que la lumière qui était en l’air, qui était haute, c’est Grondines.
E. : Okay
M. C.: Là ils savaient où est-ce qu’ils étaient rendus.
E. : Hum.
M. C. : Dans le fleuve, il y avait des bouées, tu marches entre les deux.
E. : Oui. Mais votre phare, lui, il y avait une lumière dedans.
M. C. : Oui, oui. Nous, on avait une lampe à l’huile.
E. : Mais votre phare, il n’y avait pas un… ?
M. C. : Non, il n’y avait pas de fanaux comme ils tournent dans le Bas-du-fleuve là, à des places, quand vous descendez.
E. : Mais il y avait-tu des miroirs, des réflecteurs ?
M. C. : Non, non, il n’y avait rien de ça.
E. : Il n’y avait rien dans le phare ?
M. C. : Ah non, juste une petite lampe pour nous éclairer.
E. : Pas plus que ça ?
M. C. : Non..