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De moulin à station de signaux maritime

Le vent souffle sur le Saint-Laurent à la hauteur de Grondines et les ailes du moulin s’emballent. En ce 29 septembre 1675, on vient de moudre la première farine.

Photo en noir et blanc du moulin à vent sans ailes doté de deux mâts.

Station de signaux, 1932.

Pendant près de 200 ans, la toiture et les ailes du moulin construit en 1674 par Pierre Mercereau pivotent et les mécanismes s’actionnent pour moudre le grain récolté sur les terres rocheuses de Grondines. Au cours des années 1870, alors que le village est déplacé plus haut dans les terres, le moulin est abandonné. Face aux intempéries, il en perd ses ailes et une bonne partie de son toit.

Découvrez cet entretien avec la transcription : « Entrevue avec Maurice Côté, gardien de phare, janvier 1994 ».

Le moulin est dans un état lamentable lorsque le ministère de la Marine et des Pêcheries en fait l’acquisition en 1912. Après d’importants travaux de réfection, la deuxième vie du moulin commence.

Page d'un registre de navire inscrit à la main.

Rapport journalier des navires de la station de signaux de Grondines, 1916.

Découvrez cet entretien avec la transcription: « Entrevue avec Ovila Paquette, gardien de phare, janvier 1994 ».

Surveiller la navigation

Photo en noir et blanc de Ovila Paquet assis sur le garde-corps.

Ovila Paquette, gardien à la station de signaux de Grondines de 1956 à 1967.

Maintenant munie de fenêtres et d’un balcon d’observation au troisième étage, la tour de pierre est transformée en station de signaux maritimes. Des gardiens observent jour et nuit la circulation des navires et surveillent les aléas du fleuve.

Jusqu’en 1967, les gardiens se relaient, notent les conditions météorologiques, le nom des navires et leur heure de passage, signalent les conditions météo aux bateaux et avisent les ports de leur arrivée afin de planifier les changements de pilotes et les débardeurs.

Après quelque 60 ans d’activité, la station de signaux ferme en 1967 et l’ancien moulin est cédé à la municipalité, qui procède à sa restauration. Classé bien archéologique en 1984, le moulin banal, véritable monument emblématique du village, fait aujourd’hui partie d’un site enchanteur qui ravit autant les gens du village que les touristes de passage.

Découvrez cet entretien avec la transcription: « Entrevue avec Ovila Paquette (extrait 2), gardien de phare, janvier 1994 ».