L’îlot paroissial
Comme tout bon village québécois, Grondines s’articule autour de l’îlot paroissial. En 1676, avant même la fondation officielle de la paroisse (1680), une simple maison fait office de chapelle à proximité du moulin banal. Il faut attendre 1713 pour qu’une première église de pierre soit construite à quelques pas du fleuve.
Cette proximité du fleuve cause cependant de sérieux problèmes. Les crues printanières provoquent d’importantes inondations. En 1831, on décide donc de construire une nouvelle église, plus au nord. Les travaux débutent en 1839 et trois ans plus tard, un nouvel îlot paroissial se dessine.
Érigée d’après les plans de l’architecte Thomas Baillairgé, l’église devient l’épicentre du village tel qu’on le connaît aujourd’hui. Un nouveau presbytère – dans lequel se trouve aujourd’hui la bibliothèque municipale – s’ajoute en 1843 et un cimetière ceinturé est aménagé. La paroisse est enfin organisée!
Toujours au 19e siècle, une salle paroissiale, ou salle des habitants, vient enrichir l’ensemble. Séparée en deux espaces distincts, l’un pour les hommes et l’autre pour les femmes, elle est le point névralgique de la vie communautaire du village. Toutefois, au début des années 1940, la séparation des genres perd de sa pertinence sociale, surtout avec la reconnaissance du droit de vote des femmes par le gouvernement d’Adélard Godbout. En 1946, le village remplace le bâtiment par une salle plus grande, le Centre des Roches, pour recevoir tout le monde. De nombreuses activités s’y tiennent, le Cercle des Fermières y installe ses locaux. À quelques pas de là, les enfants ont aussi leur place avec l’école primaire Saint-Charles. L’îlot est complet.