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La richesse du territoire

Peinture d'une scène d'époque. Une femme, un homme et deux enfants font l'épierrement d'un champ.

L’épierrement (1987), Thérèse Sauvageau.

Si le village de Grondines porte aujourd’hui ce nom, il ne faut pas oublier qu’au moment où les premières seigneuresses en prennent possession en 1646, la seigneurie portait le nom très évocateur de Saint-Charles-des-Roches. Et pour cause! La roche est une caractéristique presque identitaire de son territoire.

À un tel point que les agriculteurs ne peuvent pas en faire fi. Chaque printemps, c’est la même histoire : il faut « faire les roches ». Depuis belle lurette, l’épierrement est une étape importante à réaliser avant de pouvoir cultiver les champs jadis tellement rocheux, que certains aînés racontent même qu’on pouvait courir en sautant d’une roche à l’autre.

Photo en noir et blanc d'une dame avec des dindes à côté d'une charette.

Une dame avec ses dindes, vers 1930.

De l’agriculture…  à la tourbière

Photo en noir et blanc d'un homme agenouillé à un arbre.

M. Louis Dolbec de Grondines, 28 octobre 1938.

Le territoire peut aussi se montrer généreux. Les habitants y pratiquent une agriculture dont ils savent tirer profit. Dans la deuxième moitié du 19e siècle, Grondines devient même l’un des principaux producteurs fruitiers du comté.

La production laitière se développe également au fil du temps.  Le village voit naître et disparaître beurreries et fromageries à travers les époques. Grondines recèle enfin une autre richesse dont l’exploitation a laissé bien peu de traces : la tourbe.

Photo en noir et blanc de deux enfants et deux veaux.

Deux enfants avec leur veau à Grondines, vers 1955.

 

Au début des années 1940, la présence marquée de tourbe sur de grandes terres situées dans les rangs retient l’attention d’exploitants. Au fil du temps, la tourbe de Grondines va se retrouver sur les marchés canadien et américain. Ce sera principalement Guilbault Transport qui se chargera des livraisons.

Extrait d'un texte.

Extrait du Rapport géologique 31. La tourbe dans Québec : son origine, sa répartition et son emploi (1947).

 

Le paysage de Grondines est aujourd’hui riche d’un patrimoine agricole qui témoigne certes de son passé, mais surtout du dur labeur des gens qui en ont pris soin.

Photo en noir et blanc d'un homme et d'une enfant à côté d'un boeuf et d'un cheval attelés. Derrière, une maison deux étages et des bâtiments de ferme.

Boeuf attelé pour le travail au champ, vers 1940.