La richesse du territoire
Si le village de Grondines porte aujourd’hui ce nom, il ne faut pas oublier qu’au moment où les premières seigneuresses en prennent possession en 1646, la seigneurie portait le nom très évocateur de Saint-Charles-des-Roches. Et pour cause! La roche est une caractéristique presque identitaire de son territoire.
À un tel point que les agriculteurs ne peuvent pas en faire fi. Chaque printemps, c’est la même histoire : il faut « faire les roches ». Depuis belle lurette, l’épierrement est une étape importante à réaliser avant de pouvoir cultiver les champs jadis tellement rocheux, que certains aînés racontent même qu’on pouvait courir en sautant d’une roche à l’autre.
De l’agriculture… à la tourbière
Le territoire peut aussi se montrer généreux. Les habitants y pratiquent une agriculture dont ils savent tirer profit. Dans la deuxième moitié du 19e siècle, Grondines devient même l’un des principaux producteurs fruitiers du comté.
La production laitière se développe également au fil du temps. Le village voit naître et disparaître beurreries et fromageries à travers les époques. Grondines recèle enfin une autre richesse dont l’exploitation a laissé bien peu de traces : la tourbe.
Au début des années 1940, la présence marquée de tourbe sur de grandes terres situées dans les rangs retient l’attention d’exploitants. Au fil du temps, la tourbe de Grondines va se retrouver sur les marchés canadien et américain. Ce sera principalement Guilbault Transport qui se chargera des livraisons.
Le paysage de Grondines est aujourd’hui riche d’un patrimoine agricole qui témoigne certes de son passé, mais surtout du dur labeur des gens qui en ont pris soin.