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Le faubourg

À l’instar des grandes villes et de leurs faubourgs ouvriers, Grondines a vu naître son faubourg à proximité de la rivière du Moulin. S’il reste peu de traces des ateliers d’artisans et de l’effervescence qui a régné dans cette partie du village, quelques maisons témoignent encore du talent de leurs constructeurs.

Peinture d'un bâtiment de pierre près d'une rivière.

Le moulin à farine (1986), Thérèse Sauvageau.

 

L’histoire du faubourg commence avec son moulin[1]. Bien que l’année exacte de construction demeure inconnue, un moulin à eau se trouve déjà au bord de la rivière en 1785. Le 17 octobre de cette année-là, Jean Renaud, écuyer et grand voyer du district de Québec[2], ordonne au capitaine Joseph Hamelin[3] « de faire nettoyer la rivière du moulin, au-dessous du pont, aussitôt que les eaux seront baissées[4] ». Près de 10 ans plus tard, en 1796, le seigneur Mathew MacNider signe un contrat avec le maître farinier Nicolas Marchant pour achever la chaussée du moulin[5] . Les habitants s’établissent peu à peu à proximité et, au siècle suivant, le faubourg est en plein essor.

Faubourg d’artisans

Au milieu du siècle suivant, le faubourg devient comme un deuxième village à l’ouest du premier. Au fil du temps, forgeron, charron, menuisier et même boulanger s’y installent.

La proximité des maisons dans le faubourg rappelle l’occupation de ce secteur du village par les gens de métiers et les artisans. Au 783 chemin du faubourg, la double porte en façade rappelle la présence d’un magasin général. De l’autre côté de la rue, au 800, Joseph Sauvageau, charron de métier, construit des voitures à cheval dans le bâtiment en arrière de la maison. Il a pour voisins Olivier Sauvageau et son fils Narcisse qui opèrent un moulin à scie. Le fils habite une maison bâtie par son père au 795. Le moulin à scie est repris par David Mayrand à la fin du 19e siècle. Ce dernier le déménage de l’autre côté de la rue et y ajoute une boutique à bois. Puis bientôt c’est son fils Émilien qui prend la relève.