Le Musée de Grondines
Dans les années 1970, Grondines connaît une grande effervescence culturelle.
En 1971, sous l’initiative des Grondinois, Gilles Després et Daniel Guilbault, et avec l’aide du géographe Pierre Houde, 38 jeunes du village se mobilisent afin d’entreprendre des travaux de fouilles archéologiques. Trois sites historiques du premier noyau villageois en bordure du fleuve sont fouillés: ceux de la première église, de l’ancien presbytère et de la maison d’Eustache Grondines.
Les fouilles archéologiques mettent au jour des objets du quotidien, comme des ustensiles et des fragments de poterie, mais aussi des artéfacts d’une ancienne occupation autochtone, tels des foyers de pipe et des hachettes. En parallèle de ces fouilles, un appel à la population locale permet d’amasser pas moins de 1200 documents d’intérêt historique.
Le Musée de Grondines
Ce qui ne devait être qu’un projet estival se transforme rapidement en une ambitieuse aventure : la création du Musée de Grondines[1]. Ce lieu se veut non seulement un espace pour présenter les découvertes résultant des recherches archéologiques[2], mais devient un véritable « complexe culturel ».
Construit en 1972, le musée propose de nombreuses expositions, présente des œuvres d’artistes et organise des activités socioculturelles. De grands noms du milieu artistique québécois y exposent des œuvres. C’est le cas, notamment, en 1978, du peintre et sculpteur Aristide Gagnon et du peintre Claude Carette.
À l’été 1973, une équipe développe un outil de diffusion : le Muséobus. On sillonne alors les routes de la région, de Portneuf à Champlain. Ce véhicule d’animation et de médiation culturelles – historique, ethnologique et archéologique – permet d’aller directement à la rencontre du public et de faire connaître le Musée de Grondines. L’équipe du Muséobus visite les fêtes populaires, les campings et les écoles.
Loin d’être réservé aux seuls initiés, le Musée de Grondines a permis de développer dans la communauté un véritable intérêt pour la culture.