Les noyaux villageois
4 juillet 1671. Une première concession est officiellement accordée à Thimothée Josson. Officiellement? Oui, car avant cette date, l’octroi des terres se faisait sur parole. Les seigneuresses, les Religieuses de l’Hôtel-Dieu de Québec, misaient sur la confiance.
Après la construction du moulin à vent sur le bord du fleuve en 1674, la seigneurie se stabilise. Si les premières concessions se concentrent surtout autour du domaine seigneurial, elles s’étendent tout de même à l’ouest vers la seigneurie de Sainte-Anne, puis vers l’est avec l’ouverture des nouvelles terres en 1672.
La naissance de noyaux villageois
Avec le développement du territoire apparaissent des noyaux villageois. C’est ainsi que la seigneurie des Pauvres, ou la seigneurie de Grondines-Est, devient plus tard le Frappe-Sacre[1], un petit hameau situé à l’est du village à la hauteur de l’actuelle route 138.
Pour échapper aux inondations printanières récurrentes, les habitants du village situé en bordure du fleuve déménagent 500 mètres plus au nord. La construction d’une nouvelle église en 1842 marque la fin du premier établissement.
Toujours au 19e siècle, plusieurs choisissent de s’établir à proximité du moulin à farine construit en bordure de la rivière du Moulin à l’ouest du village. Ils donnent ainsi naissance à un faubourg ouvrier où se regrouperont menuisier, forgeron, marchand général.
À la même époque, le village prospère et la population grandit. Plusieurs magasins généraux s’établissent de part et d’autre de la paroisse. Cet essor donne l’impression que le village est organisé autour de quartiers distincts : le haut de la côte de la rue Principale, le village et le faubourg.
De la fin du 19e siècle au milieu du 20e, les rangs aussi grouillent d’activités. Plusieurs familles s’établissent à proximité de la gare; un noyau s’y développe. À Grondines-Station, on trouve une école de rang, un bureau de poste, une scierie et même, à l’initiative des habitants, un terrain de balle au tournant des années 1940.
L’extrémité ouest de Grondines connaît un début de développement avec le village Saint-Joseph à la fin du 19e siècle. Alors que la colonisation va bon train dans la province, certains habitants s’y regroupent au haut de la route Portelance, qui rejoignait le chemin Piché avant l’arrivée de l’autoroute. Ce village ne trouve toutefois pas son élan. Les maisons et bâtiments de ferme qui s’y trouvaient ont disparu depuis belle lurette.