Six écoles pour un village
Au fil du temps, les écoles se sont imposées comme le cœur battant des villages du Québec.
En 1829, l’Acte pour encourager l’éducation élémentaire est voté au Bas-Canada. Les écoles de syndics[1] couvrent peu à peu le territoire. À Grondines, à peine deux ans après l’adoption de la loi, pas moins de cinq écoles de rang sont ouvertes, en plus de l’école du village. Tous les enfants du village ont alors accès à l’éducation.
Les écoles de rang
Les écoles animent les noyaux villageois qui se créent de part et d’autre de la paroisse. À peu près tous les arrondissements[2] de Grondines sont dotés d’une école de rang. Dans le 4e rang, les enfants sont dirigés vers l’école du 3e rang alors que ceux du village Saint-Joseph fréquentent l’école du « haut de la paroisse » à l’ouest du village.
En plus de l’école du village, on trouve donc des écoles de rang au Frappe-Sacre[3], dans l’ouest de la paroisse, au 2e rang Ouest, dans le Grand 2 et au 3e rang. Fermées en 1966[4], en pleine Révolution tranquille, il ne subsiste de toutes ces écoles de rang que le bâtiment de Grondines-Est.
Vie de maîtresse d’école
Les tâches des maîtresses d’école sont multiples. En plus de voir à l’instruction des enfants de tous les niveaux, elles doivent entretenir le bâtiment et chauffer le poêle à bois avant l’arrivée des élèves le matin. Il arrive même qu’elles habitent l’école la semaine durant.
Compte tenu de leur rôle dans la société, elles se doivent de respecter un comportement irréprochable, le moindre écart de conduite pouvant mener à une dénonciation. Le simple fait d’aller danser risque de leur causer des ennuis…
Une école pas comme les autres
Construite en 1913 selon les plans du département de l’Instruction publique, l’école de Grondines fait la fierté des citoyennes et des citoyens. Si, encore aujourd’hui, la cour de récréation résonne des rires des enfants, c’est que la population en a fait une affaire de communauté. Depuis 2009, la Fondation de l’École Saint-Charles-de-Grondines tient diverses activités pour récolter les fonds nécessaires à la sauvegarde de l’école, en dépit d’un petit nombre d’élèves. Après tout, il faut tout un village pour élever un enfant.