L’école de médecine de Queen’s
Dr Jacalyn Duffin parle de l’école de médecine de Queen en 1867
Queen’s, ici à Kingston, avait une école de médecine à cette époque. C’était l’un des premiers projets académiques de l’Université de Queens. Ils viendraient pour obtenir leur éducation ici, beaucoup d’entre eux suivaient l’apprentissage basé sur les livres à l’époque avec des conférences. Les étudiants de Queens, par opposition à ceux de Toronto et de Montréal qui étaient d’autres centres d’apprentissage, étaient généralement locaux, ils avaient tendance à venir des fermes, et ils avaient tendance à revenir sur ce genre de pratique lorsqu’ils étaient diplômés.
Ils ont payé pour leur apprentissage en payant tant pour chaque cours qu’ils ont pris, alors plutôt que d’avoir des frais de scolarité annuels, ils ont payé un peu pour chaque cours. Nous sommes très heureux que nous ayons conservés tous les calendriers de cours, ce que les élèves devraient apprendre, non seulement nous savons quels sujets ils ont enseigné, mais nous savons aussi quels livres ils ont dû acheter ou lire.
L’école de médecine possédait une petite bibliothèque car les livres étaient chers et les étudiants n’étaient pas forcément propriétaires de leurs propres livres. Ainsi, les professeurs venaient et donnaient une conférence sur un certain sujet et les étudiants devaient apprendre ces choses. Nous avons également quelques-uns des examens qu’on leur a demandé, et dans le genre « voyageur du temps », il est également amusant d’aller examiner les questions puis de penser comment la réponse a changée dans le temps.
Une classe typique serait une conférence, mais au moment où la Faculté de médecine de Queen a été fondée, la tendance en Europe et aux États-Unis était que les étudiants en médecine devraient voir des patients dans la vie réelle, ils devraient aller dans la salle. Donc, le matin ils allaient voir des patients par rapport à la matière qu’ils apprenaient. On s’attendait à ce qu’ils soient les bienvenus à l’Hôpital général de Kingston, et aussi à l’hôpital Hôtel-Dieu. Ces choses étaient un sujet de fierté pour l’école de médecine de Queen’s. Ils avaient un hôpital général qui fonctionnait depuis longtemps et les professeurs qui enseignaient aux étudiants travaillaient là-bas. Donc, surtout, ils ont eu des conférences, mais cela sera amplifié en allant dans l’hôpital et en voyant un patient malade. Souvent, lorsqu’ils ont vu un patient malade, ils ne les examinaient pas de la façon dont nous le faisons aujourd’hui où les étudiants sont des stagiaires juniors, ou ce que nous appelons les commis cliniques qui vont aider les patients.
La plupart du temps, le patient serait démontré aux étudiants, de sorte que les élèves auraient eu une conférence sur le sujet, puis le précepteur les présenteraient au patient et soulignerait différents signes. Le professeur pourrait interviewer un peu le patient: qu’est-ce que cela a l’impression d’avoir, ou qu’est-ce que cela fait d’avoir ceci. Les étudiants se retirent dans un groupe et regardent et observent.
J’ai fait une étude sur l’accès à l’éducation médicale qui a été publiée il y a quelques années. Ma cible principale était combien coûtait les cours, et ce n’était pas bon marché. Il était coûteux pour les familles d’envoyer leurs enfants à l’école de médecine. En partie, le dossier scolaire que vous aviez besoin pour être admis, pourvu qu’il puisse payer les frais, était en fait simple. Nous croyons que nous n’avons pas les dossiers de tous ceux qui ont été rejetés, donc nous ne pouvons pas dire en chiffres absolus quelle était votre chance d’entrer à l’école de médecine, mais nous pensons qu’il était probable qu’une personne sur deux a effectivement été admise, peut-être même plus d’un sur deux, pourvu qu’ils puissent payer les frais.
Au fil du temps, les droits ont progressivement descendu jusqu’à tout récemment dans les années 1990, lorsqu’ils ont subit un virage astronomique vers le haut. Comme ils ont relativement descendus, les attentes de ce que les étudiants doivent avoir en termes d’éducation avant l’école de médecine ont augmentées de façon spectaculaire, de sorte que maintenant, dans notre période, il y a des milliers de candidats pour seulement 100 sièges dans notre faculté de médecine.
Il n’est pas tout à fait exact de dire que nous n’avions pas d’infirmières professionnelles parce que nous avions des personnes qui travaillaient comme infirmières et qui avaient été payées dès les premiers hôpitaux. L’hôpital ne peut pas fonctionner sans les gens pour le nettoyer, les gens pour soulever les patients, les gens pour faire la lessive, les gens pour habiller, et on leur payaient des frais. Le métier d’Infirmière et par là, je parle de l’idée de professionnalisation où il y a une éducation formelle, et il y a des examens formels, des licences et une identité qui est établie, et devient autonome et autocontrôlé. Cela ne s’est passé qu’après les années 1870 pour les laïcs.
Donc, il y avait des infirmières et il est également faux et injuste d’insister sur le fait qu’elles étaient toutes de mauvaises personnes maléfiques qui étaient ivres, même si j’ai lu des histoires draconiennes qui font appel à ces affirmations.
Je pense que la plupart d’entre elles étaient très bien intentionnées et essayaient de réconforter les malades du mieux qu’elles pouvaient, mais elles n’avaient pas la formation formelle et n’avaient pas l’éducation. Lorsque vous pensez que Florence Nightingale a fait ses grandes incursions dans l’éducation infirmière avec la guerre de Crimée, cela a vraiment jeté les bases des soins infirmiers comme une profession formelle telle que nous la connaissons. Et puis son école à Londres en Angleterre, la plupart des écoles de formation pour infirmières suivaient son école et ce modèle.
Le Canada n’en a pas eu une avant les années 1870. Le soutien des hôpitaux était presque arbitraire avant le XXe siècle quand nous en avons fait une question de gouvernement. C’était plus une question de fierté civique parce que les hôpitaux étaient inévitablement des organismes de bienfaisance: ils n’étaient pas nombreux à faire des bénéfices. Les gens qui occupaient les hôpitaux étaient en grande partie des pauvres qui n’avaient pas les moyens d’amener le médecin dans leur maison, et ils n’étaient pas capables de payer la facture.
Bien que les enregistrements aient été conservés et nous savons ce qu’il en coûte pour un lit et ce qu’il en coûte pour une journée à l’hôpital, mais cette facture a dû être reprise par la communauté locale.
Les villes ont été très fières des hôpitaux qu’ils ont eu, et nous ne devons pas négliger l’importance des ordres religieux qui ont fondé les hôpitaux. Au moins la moitié des hôpitaux étaient de nature religieuse, les hôpitaux catholiques, ils étaient un objet de philanthropie à travers l’Église catholique. Maîtrisés par des religieuses qui avaient fait un vœu de pauvreté, elles ne faisaient pas beaucoup d’argent en effectuant leur travail de charité avec beaucoup de soin.
Les communautés ont essayé d’avoir un hôpital et il y aurait des pressions, parfois il y aurait une situation tragique qui et quelqu’un était décédé, et des gens diraient qu’ils avaient besoin d’un hôpital et que des dons seraient nécessaires pour construire cet hôpital afin que la communauté soit plus attrayante. Ce n’est qu’au XXe siècle que les hôpitaux relèvent de la compétence des gouvernements provinciaux et, plus ou moins, ont reçu des revenus de ces juridictions pour que ce soient les citoyens qui les payent collectivement plutôt que les municipalités locales.