Quels traitements étaient disponibles en 1867?
Avant 1867, les instruments chirurgicaux avaient été grandement perfectionnés et améliorés et des chirurgies plus délicates, comme l’ablation des cataractes, étaient réalisées régulièrement à l’hôpital. Un rapport médical de 1868 fait état de 49 patients traités cette année-là pour différentes « maladies de l’œil ».
Parmi les autres maladies traitées au KGH figuraient les « maladies du système digestif » comme l’hépatite, le diabète, le cancer de l’estomac et du foie ainsi que les « maladies constitutionnelles » comme l’anémie et les rhumatismes musculaires, la rougeole et la variole.
Les maux les plus courants traités au KGH cette année-là étaient ceux du système respiratoire, incluant la bronchite, l’emphysème, la pneumonie et la tuberculose. Les engelures, les ulcères, la gangrène, les brûlures et les blessures faisaient partie des autres soins prodigués par l’hôpital.
La construction de l’aile Watkins en 1863 a rendu possible l’ajout d’environ 150 lits dans l’hôpital, mais en 1867, à cause de difficultés financières, l’hôpital a dû limiter le nombre de lits à 50.
Il était attendu à l’époque que les revenus pouvaient provenir des patients payants pour le petit nombre de chambres privées disponibles. Bien que, malheureusement, aucun document de 1867 ne soit accessible, ceux des années postérieures démontrent que dans les faits, les fonds recueillis auprès des patients payants étaient bien maigres : en 1872, par exemple, l’hôpital a reçu seulement 540 $.
Un rapport publié dans le Daily News en janvier 1872 sur les constatations de 1871 de l’inspecteur provincial révèle que le montant perçu pour chaque patient au KGH était de 11,35 $, soit beaucoup moins que ce que recevaient les autres hôpitaux comme ceux de Toronto (39,28 $), de Hamilton (13,28 $) et de London (14,98 $). Le KGH était le seul hôpital à ne pas recevoir d’aide municipale à cette époque.
Comme le rapportait le Daily News de Kingston « Même si Kingston a obtenu la plus grande part d’un bénéfice substantiel de l’hôpital, le conseil de Ville n’a été approché qu’une fois en dix-huit ans pour contribuer des fonds, et c’est la seule fois qu’il a contribué 100 livres ».