L’automobile arrive dans les Kawartha Lakes
Les automobiles à combustion interne sont apparues dans le nord-ouest des Kawartha Lakes quelques années après le tournant du 20e siècle, empruntant souvent des routes cahoteuses pour atteindre leurs destinations.
Parmi les premières voitures à traverser le village de Kirkfield était celle qui appartenait à William Mackenzie, un résident qui a fait fortune dans l’industrie des chemins de fer. En 1908, la famille Mackenzie a remplacé leur Daimler à moteur de 30 chevaux-vapeur âgée de 3 ans par un modèle de 80 chevaux-vapeur du même fabricant. Le Lindsay Weekly Free Press chantait les louanges de l’automobile Daimler « comme étant la meilleure automobile au monde et conduite exclusivement par les têtes couronnées, les ducs et les princes. »
Les anciennes voitures étaient chères et peu de gens pouvaient s’en offrir une. Ils sont devenus symboles de statut social, démontrant le privilège de leurs propriétaires. « Au sud, il y a une grande bande de terre pastorale noircie par des véhicules, d’automobiles aristocratiques jusqu’aux plus humbles tracteurs agricoles » a rapporté le Weekly Free Press le 12 juillet 1907 en couvrant l’inauguration de l’écluse-ascenseur de Kirkfield. L’implication du journaliste était que l’achat d’une automobile était impossible sauf pour la bourgeoisie canadienne.
Tout a changé lorsque Henry Ford (1863-1947) a dévoilé sa « Model T » en 1908. La « Tin Lizzie, » selon son sobriquet, était abordable pour presque tout le monde et bientôt, serait aperçue partout dans le nord-ouest des Kawartha Lakes.
L’industrie automobile du Canada était en plein essor et a influencé les Kawartha Lakes de plusieurs différentes façons.
La J.A. Fitzsimmons Auto Body Company a déménagé à Lindsay en 1913 et s’est bientôt aménagée dans une usine de 1022 mètres carrés. James McQuarrie, qui a été élevé sur une ferme au sud de Bolsover, a démissionné de son poste comme enseignant et s’est joint à l’équipe de vente de la Russell Motor Car Co. Éventuellement, il a voyagé partout au Canada pour lancer des concessionnaires. Des entrepreneurs ont construit des garages dans le nord-ouest des Kawartha Lakes pour desservir les automobilistes en herbe.
Si l’auto avait un impact sur l’économie locale, ce n’était pas sans controverse. Les voitures épeuraient les chevaux et pouvaient menacer la sécurité du public si on les conduisait imprudemment. Des règlements ont été imposés afin que les automobilistes puissent coexister en harmonie avec les piétons et chevaux.
Il n’y avait aucun doute que l’automobile était en train de transformer la vie des résidents du nord-ouest des Kawartha Lakes. Le tourisme ne serait jamais le même.
Les automobiles sont très nombreuses sur nos autoroutes aujourd’hui. Les fermiers sont encore hostiles envers ces « créateurs de poussière » et les traitent de tous les noms, que nous ne partagerons pas ici.
– Watchman Warder, 9 juin 1910, page 10