La conservation du saumon
Le mouvement de conservation du saumon a grandi durant le 20e siècle, lorsque le pêcheur sportif et l’amateur ont commencé à comprendre la fragilité et la sensibilité de cette espèce aux changements dans les écosystèmes riverains.
Pour des générations de pêcheurs commerciaux et sportifs, le saumon atlantique n’était pas considéré comme une ressource précieuse. Pendant que le gouvernement contrôlait le nombre de baux et de permis, ils ont fait peu pour limiter le nombre de poissons capturés. Ce n’est qu’à partir du moment où la pêche commerciale s’est élargie, et que la taille des bateaux de pêche a augmenté, que le saumon atlantique a été considéré comme une espèce en voie de disparition.
Des pionniers de la conservation, comme l’architecte Percy Nobbs, ont commencé à se préoccuper et à se mobiliser autour de la situation du saumon dès les années 1940. Leur première intervention a été de mener une recherche pour en apprendre davantage sur leur comportement et leurs habitudes. Dans les années 1960, des biologistes ont commencé à surveiller les rivières pour le compte du gouvernement du Québec. Ils ont encouragé les organismes gouvernementaux et les législateurs à protéger les rivières et la végétation des berges. Tous leurs efforts sont arrivés à un point culminant en 1990 avec l’arrivée d’une loi qui a protégé les rivières à saumon, leur conférant un statut spécial. Il y a maintenant 162 rivières à saumon au Québec, dont les trois quarts se retrouvent dans les régions de la Gaspésie, de la Côte-Nord et à l’Île d’Anticosti.