Les impacts de la construction de la Villa Estevan
Reford, Robert Wilson
Épreuve argentique
Collection Les Amis des Jardins de Métis
NAC:1997.10.267.20
L’établissement d’un camp de pêche à l’embouchure de la rivière Mitis n’a pas été accueilli avec enthousiasme par tous les résidents. Alors que plusieurs ont été embauchés pour la construction du bâtiment et l’aménagement du terrain, d’autres ont perdu leur emploi à cause de la fermeture de la scierie et de l’arrêt du commerce du bois à l’embouchure de la rivière.
Des lettres écrites par quelques habitants, en 1886 et 1887, à Thomas Fenwick, le pasteur de l’église presbytérienne de la Pointe-Legatt, fournissent un portrait fascinant de l’impact du nouveau camp de pêche de George Stephen. Certains habitants étaient reconnaissants en raison de la croissance de leur entreprise puisqu’ils vendaient de la crème, du beurre, des œufs et des pommes de terre. Mais la fermeture de l’usine a laissé plusieurs hommes sans travail. Le gestionnaire de la compagnie Price Brothers est parti en apportant avec lui la plupart des contrats. Les installations d’embarquement ont été vidées et le commerce du bois a ralenti. Certains avaient laissé entendre qu’ils seraient obligés de vendre leur ferme et avaient prédit la disparition de la communauté anglophone de Métis.
Afin de calmer les mécontentements, le prête catholique de Saint-Octave a rapporté que George Stephen avait acheté des semences pour les agriculteurs afin de les aider à démarrer leur culture. L’un des bénéficiaires de cette arrivée a été l’église locale, George Stephen était un généreux donateur. Il aurait fait une contribution de 50 $ à sa seule visite en 1888 lors de la quête.