1901 – Bienvenue à Sainte-Anne-de-la-Pérade!
Mon nom est Jeffrey Alexandre Rousseau. Depuis novembre dernier, je suis député du comté de Champlain à la Chambre des communes. La session parlementaire à Ottawa n’est pas encore terminée, mais je retourne chez moi, à Sainte-Anne-de-la-Pérade, pour assister aux funérailles de l’honorable John Jones Ross. L’ancien premier ministre de la province de Québec s’est éteint samedi dernier, le 4 mai, à peine un mois après le décès sa femme, Arline Lanouette.
Grâce au chemin de fer qui relie depuis une vingtaine d’années Montréal et Québec par la rive nord du fleuve Saint-Laurent, mon absence au Parlement sera de courte durée. Je devrais être de retour à Ottawa dès le surlendemain de l’enterrement.
Enfin! Nous voici à la gare. Descendez avec moi et je vous ferai visiter le village Sainte-Anne. Je vous montrerai de plus près l’église et le nouveau pont de la municipalité.
Le cœur de la municipalité
La municipalité de Sainte-Anne-de-la-Pérade compte un peu plus de 2500 habitants. De ce nombre, près de 700 résident au village Sainte-Anne. Le reste de la population est répartie entre les villages Sainte-Marie, Sainte-Elisabeth et d’Orvilliers, les rangs Sainte-Marie, Rapide Sud et Rapide Nord, les îles Saint-Ignace et des Pins, le Petit Chenail et le Bas de Sainte-Anne. À mon avis, il serait préférable que le village Sainte-Anne dispose de son propre conseil municipal.
En effet, la concentration d’institutions, de commerces et d’industries qui anime ce noyau villageois le distingue clairement des autres parties de la municipalité où l’agriculture occupe la majorité des gens. En comparaison, les hommes du village Sainte-Anne pratiquent un plus large éventail de professions et de métiers : marchand, commerçant, arpenteur, avocat, menuisier, forgeron, cordonnier, boucher, boulanger, etc.