Témoignages de Marielle et Georgette Potvin sur leurs courses au Vermont Héritage Sutton
Héritage Sutton
Ce clip vidéo est extrait d’une entrevue avec Marielle et Georgette Potvin, enregistrée par Héritage Sutton
Marielle Potvin : On le savait tout à fait. Euh… Moi, j’me rappelle de nos séances de magasinage, quand on s’en allait, juste avant d’entrer à l’école à l’automne, pis qu’fallait aller se chercher deux, trois… certains vêtements, moi, j’me rappelle que le jeans était de très meilleure qualité du côté américain. Les vêtements de travail. Mais nous, on revenait des États, des magasins Saint-Alban et compagnie, et on avait deux, trois chemises sur le dos, ou deux pantalons, et pis on était très turbulents, nous autres dans l’auto, mais quand y’était le temps de passer aux frontières, là, c’est curieux qu’on était devenus tout à coup très sages, là… Pis qu’on était ben prévenus. C’tait pas le temps de niaiser… Mais, le douanier, à Morse’s Line, le douanier dont j’me rappelle… j’dis pas qu’y en n’avait pas d’autres, c’était un monsieur qui habitait voisin du poste-frontière. J’me souviens, y’était là. Des fois, y’était pas au poste frontière. On passait tout droit pis il sortait à la maison pour venir nous saluer, et pis c’était un très bon monsieur. J’pense qu’on l’appréciait beaucoup, c’tait quelqu’un de bien. Alors, j’pense qu’il faisait exprès de pas poser de question sur qu’est-ce que vous rapportez. « Bonjour Madame Benoît, ça va bien? Vous avez passé une bonne journée? Qu’est-ce que vous êtes? » On est allés chez ma tante Jeannine ou n’importe quoi. Et pis là, y posait pas de questions sur qu’est-ce que vous rapportez, et, mais fallait pas qu’on étire la… On passait là, pis c’tait juste. Pis si y’avait des questions, ben… non, moi j’me suis jamais sentie honteuse du fait que nos parents passaient… j’en ai passé aussi, à une certaine époque. Donc, non, c’tait pas grave.
Georgette Potvin : Mais, des fois, on s’faisait jouer des tours. Moi, j’me rappelle d’un monsieur. Je nommerai pas son nom [rires]… On était allés faire notre magasinage aux États-Unis pour la rentrée, pis là, on pensait qu’on n’avait pas grand-chose, pis… ça fait que, il nous demande qu’est-ce qu’on avait à déclarer. Ben oui, un p’tit peu de fournitures scolaires. Il regarde dans l’sac… « Pour quel montant? » « Ah! À peu près 20 dollars. « Fait qu’il nous a fait payer la douane sur notre 20 dollars.[Rires]… Fait qu’on a dit : « La prochaine fois, on va y dire qu’on a rien » [Rires]. C’tait un de nos voisins, à part de d’ça, le fatiguant… [Rires]
Intervieweur : Il fallait que, de temps en temps, il ait marqué qu’il avait fait payer une taxe, parce que sinon, il se faisait taper sur les doigts.