Témoignages de Wayne Kemp et François Cusson sur le flair des douaniers
Héritage Sutton
Ce clip vidéo est extrait d’une entrevue avec Wayne Kemp et François Cusson enregistrée par Héritage Sutton en février 2020.
Wayne Kemp : Lorsque quelqu’un arrive à la frontière avec des lunettes noires, vous ne lui parlez pas tant qu’il n’a pas enlevé ses lunettes. Il faut avoir un contact visuel. Autre chose, les gens ne doivent pas arriver à la frontière en mangeant, car cela montre qu’ils sont nerveux. Donc ces personnes sont automatiquement ciblées et vous devez être plus particulier avec ces personnes.
François Cusson : Ben moi, évidemment quand j’ai travaillé à Abercorn, c’est peut-être le scénario qui est arrivé qui est le plus… comment j’pourrais dire ça… le plus dominant c’est que la personne passait toujours, tous les jours même j’dirais, et « François, j’ai rien», « François, j’ai rien», « François, j’ai rien» pis à une journée, il est arrivé « François, j’ai rien. Tu peux checker. » Yinque le fait que l’patern était brisé c’te journée-là, j’lui ai dit de tasser à côté puis j’ai pogné « le », le jack-pot! (Rires) C’tait d’la boisson c’te journée-là pis mettons que l’véhicule y d’vait avoir une bonne suspension (rires).
François Cusson : Ah oui. C’est souvent un réflexe. Comme à un moment donné (…) tu vas aller te mettre la main directement pour cacher ta bague, ben cherche autour d’la bague. C’est des petits petits détails, mais ben des fois qui deviennent tellement, avec l’expérience, tu te dis que c’t’une évidence totale. Pis eux autres y disent : « Non, non, non!» (Rires).
Intervieweur : Mais qu’est-ce qui fait qu’une nervosité paraît anormale plutôt que normale?
François Cusson : C’est l’exagération j’pense de trop vouloir cacher ou de trop vouloir être à l’aise. C’est les deux extrémités. Tu veux être, parce que tu l’connais pas… quand j’ai travaillé à l’aéroport pendant une dizaine d’années, tu l’connais pas, mais y veut tellement être friendly ou tout simplement y s’voit tellement… c’est de l’exagération. C’est souvent là que c’est l’indice.