Avant Agincourt
Avant la communauté actuelle d’Agincourt, les premiers peuples à habiter cette région du bassin versant de la rivière Rouge étaient les Iroquois, les Hurons, les Sénécas et les Mississaugas, il y a près de 10 000 ans. Ils y sont restés pendant près de 3 000 ans.
Ces communautés autochtones suivaient des idéologies et des pratiques détaillées qui les aidaient à prospérer. Ces pratiques comprenaient la préparation des aliments, le développement de pratiques agricoles et de pratiques de pêche.
Les idéologies alimentaires
Historiquement, les communautés autochtones se sont réunies pour partager la nourriture, en développant l’idéologie du « plat à une cuillère », qui consiste à être attentif à la quantité que la communauté prélève sur la terre, à la quantité qui reste pour les voisins et à la manière dont nous pouvons partager nos ressources.
Pratiques agricoles
En tant qu’horticulteurs, les Wendats possèdent des connaissances exceptionnelles en matière de culture, notamment en ce qui concerne les trois cultures principales : le maïs, les haricots et les courges, également connues sous le nom des Trois Sœurs. Dans une pratique connue sous le nom de compagnonnage, les légumes s’échangent mutuellement les nutriments dont ils ont besoin pour prospérer et donner une excellente récolte.
Pratiques de pêche
On a découvert que les communautés autochtones utilisaient des techniques de pêche, notamment le barrage de pêche. Cette technique consiste à utiliser des troncs d’arbres placés dans des eaux très poissonneuses. Cela bloque le chemin des poissons, les obligeant à nager dans une ouverture étroite créée par les pêcheurs, ce qui facilite leur capture.
Il est intéressant de noter que le nom « Toronto » vient d’un mot autochtone, Tkarón:to (tah-kah-ron-to/duh-gah-ron-do), qui se traduit à peu près par « arbre dans l’eau » ou « transmission de la connaissance par l’eau ». Le peuple Wendat avait un mot semblable pour Toronto, Karonto, qui se traduit à peu près par « rondin couché dans l’eau », une expression qui rappelle la pratique des barrages de pêche pour capturer les poissons, une source importante de nourriture pour les communautés autochtones.
L’actuelle localisation d’Agincourt se trouve sur les terres traditionnelles de la nation Anishinabek, de la première nation Huron-Wendat et de la confédération Haudenosaunee. Parmi les sites les plus importants de Scarborough qui existaient avant le quartier d’Agincourt, citons Tabor Hill, les sites Draper et Alexandria, du 15e siècle, également connus sous le nom de parc de l’Amoreaux.
Le parc de l’Amoreaux, l’un des sites les plus célèbres, est situé près de l’actuelle école secondaire catholique Mary Ward. Redécouverte en 2000, il s’agit de l’ancienne demeure d’un village huron-wendat, d’une superficie de près de 2,5 hectares. Elle était suffisamment grande pour que 800 à 1000 personnes y vivent. On y trouvait principalement des maisons longues, des sueries et des fosses à ordures, ainsi que de nombreux objets témoignant d’une civilisation développée, notamment des haches en pierre taillée, des fragments de poterie et des perles – des objets qui montrent que les peuples autochtones qui vivaient là disposaient de réseaux commerciaux sophistiqués avec les peuples environnants.
Cette riche histoire du commerce, de la croissance et de la création de communautés par le biais de la culture de produits alimentaires a continué à s’enrichir de saveurs issues de toutes les cultures au fil du temps. Bientôt, cette région est devenue un pôle multiculturel relié par la nourriture et la communauté qui en découlait.